«La justice doit être la même pour tous !», a estimé vendredi Aliou Gérard Koïta, Délégué aux revendications populaires du FRAPP, selon qui, «les injustices qui minent notre société méritent réflexion».
D’où son étonnement : «La question est simple : pourquoi la prison semble-t-elle être réservée aux petits voleurs, tandis que les grands prédateurs de l’argent public agissent en toute impunité ? Quand un jeune, poussé par la faim ou le désespoir, vole une poule, la justice s’abat sur lui avec toute sa rigueur. Et je ne dis pas que le vol doit être excusé.
Mais quand des responsables détournent des milliards, quand l’argent destiné aux hôpitaux, à la lutte contre le COVID-19 disparaît dans les poches de quelques-uns, que se passe-t-il ? On leur demande simplement de « rendre l’argent », comme si c’était un jeu, comme si des vies n’avaient pas été sacrifiées à cause de leur cupidité !»
Ce responsable de FRAPP estime qu’«un voleur est un voleur, qu’il s’agisse de celui qui prend une poule ou de celui qui pille le Trésor public. La différence, c’est que le second fait bien plus de mal : il tue l’espoir de tout un peuple, il sape la confiance en nos institutions, il vole l’avenir de nos enfants».
Donc, dit-il : «la justice doit être la même pour tous. Celui qui détourne l’argent public doit aller en prison, point final. Pas de négociation, pas de compromis. Parce que chaque franc volé, c’est une école qui ne sera pas construite, un hôpital qui manquera de matériel, un jeune qui ne trouvera pas d’emploi.
Nous sommes à un tournant de notre histoire. Exigeons des comptes, exigeons que les corrompus répondent de leurs actes devant la loi. Le Sénégal ne sera grand que lorsque ceux qui le pillent auront peur des conséquences de leurs actes».
Vox populi
