CEDEAO : Le Réseau des Institutions Nationales des Droits de l’Homme pour plus de recevabilité den ce contexte de défis sécuritaires, sociopolitiques et électoraux.

Le Réseau des Institutions Nationales des Droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest, avec le soutien technique et financier de la Commission de la CEDEAO, du HCDH et de l’UNOWAS, tient sa réunion régionale annuelle à Banjul du 7 au 9 juin, avec plus de 30 participants de la région.

La cérémonie d’ouverture a eu lieu au Centre de Conférence International de Banjul et a été présidée par, le Ministre de la Justice de la Gambie, SE Dawda A. Jallow.

Parmi les autres intervenants figuraient Mme GiovanieBiha, représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, M. Robert Kotchani, représentant régional du HCDH en Afrique de l’Ouest, M. Ebenezer Asiedu, représentant de la Commission de la CEDEAO, le commissaire Whittal, président de du réseau des INDH en Afrique de l’Ouest, le commissaire Emmanuel Daniel Joof, président de l’INDH de Gambie, hôte de l’événement, et des délégations de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. L’objectif de la réunion est de renforcer le plaidoyer en faveur d’INDH fortes et opérationnelles.

Dans son discours d’ouverture, le Ministre de la Justice de la Gambie a remercié les participants et s’est félicité de la tenue de la réunion dans un  »contexte critique pour les droits de l’homme en Afrique de l’Ouest ».

Il a salué le rôle crucial des INDH et leur a demandé de respecter les principes de responsabilité et de transparence dans leur fonctionnement et leurs activités.  Le représentant régional du HCDH en Afrique de l’Ouest a remis en signe d’encouragement pour les efforts de la Gambie dans le processus de mise en œuvre des recommandations de la commission vérité et réconciliation et dans le domaine des droits de l’homme les Pins symboles des droits de l’homme et des ODD à SE le ministre de la Justice et au président de l’INDH de Gambie.

La réunion a également été l’occasion pour M. Kotchani de développer le contenu essentiel de la DUDH et de rappeler la campagne mondiale visant à célébrer les 75 ans de cet instrument.

Dans son allocution, M. Joseph Whittal, président du réseau des INDH d’Afrique de l’Ouest, a déclaré que « nos réflexions sur le 30e anniversaire des Principes de Paris devraient attirer notre attention sur la façon de surmonter le déficit de critères d’efficacité des Principes de Paris parmi nos INDH et sur la façon de renforcer encore davantage les INDH qui ne répondent pas aux critères minimaux de base « .

En Afrique de l’Ouest, 16 pays sur 15 ont mis en place des INDH et onze d’entre eux ont le statut « A » dans le cadre de l’évaluation de l’efficacité des Principes de Paris. Il s’agit de normes minimales et, pour chacun des critères définis, il est possible de faire beaucoup pour renforcer nos INDH, même avec le statut d’accréditation « A », grâce à des cadres juridiques plus solides, de meilleures dépenses budgétaires, etc.

Le commissaire Emmanuel Daniel Joof, président de l’INDH de Gambie, a déclaré : « le travail des INDH dans le monde entier est ancré dans les valeurs fondamentales de la DUDH. En Afrique de l’Ouest et au Sahel, les INDH continuent de jouer un rôle important dans la promotion et la protection des droits de l’homme dans leurs juridictions respectives, dans un environnement de plus en plus difficile, alors qu’elles sont aux prises avec une myriade de problèmes humains dans la sous-région. »

D’autres points de l’ordre du jour tout aussi pertinents comprennent l’État de droit et la gouvernance démocratique, avec un accent sur l’impact du respect des droits de l’homme sur l’instrumentalisation du système judiciaire, l’intégration des droits de l’homme dans la lutte contre le terrorisme, l’engagement des INDH dans la démocratie et la consolidation de l’espace civique et la manière dont les INDH peuvent promouvoir des processus électoraux inclusifs en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

D’autres points tels que le renforcement du partenariat avec les OSC, la conception et la mise en œuvre de plans d’action nationaux sur les entreprises et les droits de l’homme, les droits de l’homme dans le contexte de la migration en Afrique de l’Ouest et la manière de renforcer la mise en œuvre du Pacte mondial sur les migrations seront également discutés.

 

Momar Diack SECK
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