CEDEAO : La force en attente se consacrera désormais à la lutte antiterroriste

Réunis à Abuja, les chefs d’État de la CEDEAO ont réaffirmé leur engagement pour l’éradication du terrorisme et d’autres menaces pesant sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région.

La force en attente de la CEDEAO sera désormais engagée dans des opérations visant à éradiquer le terrorisme qui gangrène l’Afrique de l’Ouest, apprend-on du communiqué final de la 64e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’est tenue hier dimanche 10 décembre, à Abuja au Nigeria.

« La Conférence […] ordonne à la Commission de reprendre sans délai les mesures visant à activer la Force en attente de la CEDEAO en mode cinétique, pour mener des opérations de lutte contre le terrorisme dans les zones infestées par les groupes armés terroristes (GAT) », peut-on lire dans le communiqué final.

Cette annonce intervient en pleine dégradation de la situation sécuritaire dans la zone ouest-africaine, frappée de plein fouet par les attaques terroristes. De janvier à fin juin 2023, 1 814 incidents d’attentats terroristes et 4 593 morts y ont été enregistrés selon les données de la CEDEAO.

Face à cette menace terroriste qui pèse davantage sur la zone sahélienne, la CEDEAO avait appuyé la création, en 2014, du G5 Sahel et de sa force conjointe (en 2017), destinée à endiguer le phénomène. Cependant, avec les tensions politiques qui ont émergé entre certains pays sahéliens dirigés par des régimes militaires et les pays européens, la France en tête, le G5 Sahel est désormais menacé de disparaître.

En ce qui concerne les nouvelles opérations de la force en attente, la CEDEAO dit avoir d’ores et déjà chargé sa commission d’en accélérer le processus. A ce titre, une réunion des ministres des Finances et de la Défense des États membres doit prochainement se tenir afin « d’arrêter les modalités de mobilisation des ressources financières, humaines et matérielles internes sur une base obligatoire, en vue d’un soutien au déploiement de la force régionale de lutte contre le terrorisme ».

Faut-il le rappeler, le financement était l’un des obstacles majeurs à la poursuite des opérations du G5 Sahel et de sa force conjointe.

Ecofin

Momar Diack SECK
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