Il est des sociétés ou le malheur des uns devient une réjouissance pour les autres ou la chute d’un voisin, d’un collègue ou même d’un ami est accueillie avec des rires étouffés ou des murmures de satisfaction.
Dans ces environnements , la solidarité de délite , la confiance s’éteint et l’amertume prend racine
Comment bâtir une nation prospère quand la jalousie, la haine et la médisance se substituent à l’entre aide et à l’empathie ?
Se réjouir du malheur d’autrui c’est nourrir en soi une noirceur qui dévore peu à peu le tissu social
A force de se regarder de travers , de détruire plutôt que de construire, une communauté s’enlise dans un cercle vicieux sans le savoir .
Ce comportement actuel des sénégalais , loin d’être anodin devient un poison collectif.
Chaque échec applaudi est une pierre ajoutée à l’édifice de la médiocrité .
Chaque sourire moqueur est une brique arrachée à l’unité qui devrait cimenter un peuple et ce pays qu’est notre cher Sénégal en souffre terriblement .
Depuis que la jalousie , la haine , la médisance ont pris la place de l’ambition commune, il vacille .
Les gens ne se battent plus pour avancer mais pour tirer les autres vers le bas .
Ceux qui réussissent sont méprisés au lieu d’etre admirés .
Ceux qui tombent sont ridiculisés au lieu d’etre relevés .
Mais il est encore temps ; il est temps de comprendre qu’un peuple uni , solidaire et bienveillant est invincible .
Que la véritable richesse réside dans la capacité à se réjouir des succès des autres , à partager les charges comme les victoires .
Que la grandeur d’une nation ne se mesure pas seulement à ses infrastructures , mais à la force de son peuple collectif .
Alors , cessons de sourire devant le malheur d’autrui , Cessons de propager la haine et la jalousie .
Changeons ce paradigme destructeur .
Ce pays n’a pas besoin de spectateurs moqueurs mais d’acteurs engagés , prêts à bâtir ensemble un avenir meilleur.
Par Souleymane Jules Sène