Cameroun : des communautés de la région de l’Extrême-Nord accueillent les personnes qui fuient les conflits

Dans le cadre de cette initiative, 245 foyers ont reçu une aide pour élever des petits ruminants dans les localités de Makary et de Kousseri, dans la région de l’Extrême-Nord. Au total, 735 chèvres ont été fournies, ainsi que des sacs de fourrage, des blocs à lécher, des vaccins et des médicaments pour petits ruminants. La FAO a également apporté une formation de soin et suivi sanitaire des bêtes en partenariat avec des services techniques locaux.

Grâce à ce projet, plusieurs familles améliorent leurs conditions nutritionnelles en mangeant de la viande de chèvre, laquelle est riche en protéines, mais elles gagnent aussi un revenu qui leur permet de répondre à leurs besoins essentiels quotidiens.

«Aujourd’hui, grâce au soutien de la FAO, mon petit élevage compte 15 chèvres et c’est l’un des six élevages modèle du département du Logone-et-Chari. C’est une fierté pour moi car des gens de l’extérieur viennent se former auprès de moi, profiter de mon expérience et s’inspirer de l’organisation de mon élevage», continue Barma.

Des populations plus résilientes grâce aux cultures maraîchères

Dans le cadre du projet, 134 déplacés et membres de communautés d’accueil ont reçu 10 hectares de terrain pour faire pousser des fruits et des légumes. Ils cultivent à présent des oignons, des carottes, des morelles noires, des tomates, des choux, des piments et des okras. Les champs sont irrigués chaque jour grâce au puits tubulaire et à la pompe solaire construits à cet effet. Cette activité étant nouvelle pour certains, la FAO a supervisé une formation sur l’utilisation de cette technologie photovoltaïque qui a été dispensée dans des écoles pratiques d’agriculture.

Les récoltes sont directement consommées par les familles ou bien vendues sur des marchés locaux. Grâce aux revenus tirés de la vente de leurs produits horticoles, les bénéficiaires peuvent acheter des denrées qu’ils ne cultivent pas, et ainsi diversifier et équilibrer leur alimentation.

«Depuis qu’elles cultivent ces champs, les familles peuvent se nourrir d’une manière saine et variée. La production destinée à la vente est acheminée sur les marchés locaux. Cela permet aux bénéficiaires de satisfaire leurs besoins essentiels grâce aux profits réalisés», explique Léonard Djingui Souga, chargé de projet à la FAO.

Ali Mahamat, autre membre de la communauté participant au projet de la FAO, coupait du bois de chauffage et le vendait à des particuliers. Âgé de 62 ans, Ali prenait d’énormes risques pour nourrir sa famille.

Cultiver les champs est moins dur physiquement. «La FAO m’a libéré de ce travail difficile en m’aidant à devenir agriculteur. Grâce au produit de la vente de mes oignons, je peux bien nourrir ma famille, vêtir mes enfants et les faire soigner quand ils sont malades», explique Ali.

Les personnes déplacées à cause des violences et de l’insécurité sont en situation de vulnérabilité, ainsi que leurs communautés d’accueil. La FAO travaille avec des partenaires pour aider les personnes touchées par les violences, ainsi que leurs communautés d’accueil, à être plus autonomes économiquement et plus résilientes.

S FAO

Pape Ismaïla CAMARA
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