Th Dème a été déféré, vendredi, au parquet du Tribunal de grande instance de Dakar. A l’aide d’un gourdin, il a battu à mort sa sœur F. Dème au motif que celle-ci lui avait blessé au front avec une cuillère.

Un drame familial a atterri hier vendredi sur la table du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Dakar. L’incident, conclu par mort d’homme, met au-devant de la scène des membres de la famille Dème, établie à Keur-Mame-Nar, une localité sise dans la commune de Tivaouane-Peulh.

Et dire que le drame fait suite à une banale histoire de famille, qui a vu le jeune Th. H. Dème tuer atrocement sa sœur F. Dème qui a rendu l’âme des suites de plusieurs coups de gourdin à la tête. Les faits qui remontent au 18 juillet 2023, seront sanctionnés par l’arrestation, ce jour, de Th. H.Dème, par les gendarmes de la Brigade de Niague.

Au terme de l’enquête, les pandores l’ont présenté,  vendredi, devant le parquet de Dakar pour le crime assassinat. A la cave du Tribunal de Dakar, le mis en cause va bénéficier d’un retour de parquet. Cependant, des éléments de l’enquête préliminaire, il est ressorti que le sieur Th.H. Dème et sa défunte sœur, F. Dème, n’entretenaient pas de bons rapports.

Un antagonisme conforté dans la journée du 17 juillet 2023. Ce jour, une violente bagarre éclate entre Th. H et sa sœur. Munie d’une cuillère, F. Dème parviendra à blesser son frère au front, avant que n’interviennent les membres de la famille pour les séparer. Th.H. Dème sera acheminé au district sanitaire de Niague où ses blessures ont été soignées.

De retour à la maison, il s’engouffre, sans piper mot, dans sa chambre. Là, ruminant sa colère, il peaufine un plan pour laver cet affront. Il passera à l’acte dès le lendemain. Aux premières heures de la matinée, Th.H. Dème s’arme d’un gourdin et s’introduit furtivement dans la chambre de F. Dème qui dormait profondément, allongée à côté de ses enfants.

Il l’a surprend dans son sommeil et, sans sommation, lui assène trois violents coups de gourdin à la tête. La violence des coups est telle que le sang de la victime va gicler. Alerté par les cris des enfants, leur frère, A. Dème, accourt et retrouve F. Dème allongée sur le lit couvert de sang.

Informée, leur maman qui s’était rendue dans les champs, rapplique dare-dare. F. Dème est ainsi évacuée aux Urgences de l’hôpital Youssou Mbergane de Rufisque où le médecin consultant a constaté son décès. Les gendarmes de la Brigade de Niague seront à leur tour avisés.

Th. H. Dème sera arrêté à Keur Massar, au terme d’une courte cavale. A la Brigade de gendarmerie, Th. H Dème avoue son crime et montre aux enquêteurs l’arme du crime qu’il avait jeté dans un bâtiment en construction. Il sera placé en garde à vue pour assassinat. Le certificat de genre de mort, établi par le médecin légiste de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, parle de «traumatisme crânien encéphalique grave ayant occasionné un poly facture-embarrure des os du crane associé à une hémorragie massive des suites de coups et blessures par un objet dur et contondant.»

L’Obs