Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) va devoir s’expliquer devant la justice sa décision de couper le signal de la télévision Itv du groupe Emedia Invest qui a décidé de déposer une plainte pour préserver ses droits
Suite mais pas fin de la guerre des télévisions pour la retransmission du mondial 2022 opposant la Rts au Groupe Emedia. Considéré comme un «combat de principe», ce dernier va ester en justice pour retrouver ses droits.
Après la coupure par le Conseil National de la Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) du signal de Itv, hier, la direction de la communication de Emedia Invest a annoncé une plainte. Dans un communiqué, le groupe a «fermement condamné cette décision prise par le régulateur d’interdire à sa chaîne Itv de diffuser les matches de la Coupe du monde de football Qatar 2022».
«La direction du groupe EMedia dénonce la décision prise, lundi 21 novembre, par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) de couper le signal de ITV, aussitôt après le coup d’envoi du match Sénégal Vs Pays Bas. La chaîne privée sénégalaise estime avoir été privée injustement de ses droits, raison pour laquelle elle n’a pas obtempéré», a-t-on appris du communiqué rendu public hier.
La même source d’affirmer que «la direction du groupe E-media s’insurge également contre le fait que le Cnra a fermé les yeux sur l’accord entre la Rts et Canal pour diffuser les matches sur un bouquet payant alors que les droits tv sont censés être en clair et gratuits».
Autre élément, ajoute la même source, «c’est l’Etat qui a payé à la place de la Rts qui est en même temps subventionnée par le même État. Pour terminer, ils révèlent que la Rts a pris toute la publicité sur la Coupe du Monde et a signé une convention avec SD Consulting pour la mise en place de 55 fanzones dans les 46 départements du Sénégal».
Son président Mamoudou Ibra Kane et Cie se disent «victimes de connivences et de forfaitures» en étant «privé de son droit de retransmission conquis en toute transparence à la suite d’un appel d’offres de la Fifa». Cet incident risque selon eux de «porter atteinte à l’image du groupe tout en ruinant ses performances appréciées par (ses) partenaires économiques et sociaux».
Le groupe Emedia fustige ainsi, en outre, la décision de Babacar Diagne et Cie qui, selon lui «se rendent complice de la dégradation de l’écosystème des médias». Non sans décrier le «silence étonnant des autorités étatiques». E-Media entend ainsi engager «un combat de principe et compte saisir la justice pour préserver ses droits».
Le Grand Panel
