Afrique : la corruption et la bonne gouvernance au cœur des débats, au cours de la rencontre internationale de Lusaka

La corruption freine le développement de l’Afrique, c’est la conviction des acteurs de la société civile qui appellent les dirigeants à éradiquer ce fléau

« Le coût de la corruption en Afrique est plus élevé que le total de l’aide que le continent reçoit des bailleurs de fonds » ! Cette révélation est faite par William Carew, le secrétaire en chef du Conseil économique, social et culturel en Afrique. Il s’exprimait, hier, à Lusaka, la capitale de la Zambie, en marge de la rencontre relative au dialogue sur la corruption et la bonne gouvernance.

Elle est organisée par Open Society-africa, parallèlement au sommet sur la démocratie qui se tient dans ledit pays. Selon lui, la corruption pose toujours des défis dans le continent. Elle menace le développement durable et la bonne gouvernance qui sont d’une grande importance pour atteindre les objectifs sur le programme de 2063.

« La convention de l’Union africaine (Ua), dans son article 4, demande aux États membres de travailler étroitement avec les organisations nationales, régionales pour réduire la corruption dans le continent. La responsabilité primordiale de combattre la corruption appartient aux États membres », at-il déclaré, ajoutant, dans  le même sillage, que l’article 19 de la Convention de l’Ua sur la prévention et la lutte contre la corruption exige aux États membres de renforcer la coopération internationale pour prévenir les pratiques de la corruption dans le commerce international.

Il estime que les gouvernements africains doivent promouvoir la transparence et investir dans les mesures qui créent le développement pour déterminer l’avenir de l’Afrique. Dans son intervention, Boniface Cheembe, Président du comité du conseil consultatif de la Zambie a interpellé les membres de la société civile.

Ces derniers, à son avis, ont un grand rôle à jouer dans la lutte contre la corruption. Ils doivent, d’après lui, influencer les politiques et les organisations continentales et nationales à fournir des orientations et à partager des actions pour combattre la corruption et pour s’assurer qu’il y a une bonne gouvernance dans le continent.

« La corruption est la crise de la démocratie », relève-t-il, pour le regretter. Avant d’ajouter : « ceux qui gèrent les deniers publics doivent être transparents dans leur gestion. La société civile a le rôle de produire des preuves sur l’impact de la corruption et sur la population en général. La société civile ne peut pas échouer. Elle doit être active afin de jouer efficacement son rôle pour un meilleur devenir de l’Afrique », soutient-il.

Source « Le Soleil »

Momar Diack SECK
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