Afrique de l’Ouest : Une nouvelle initiative examine les options pour lutter contre le crime organisé dans la sous-région

Des efforts décisifs sont nécessaires de la part des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Commission de la CEDEAO et de la société civile pour s’attaquer aux causes profondes du crime organisé, améliorer la prestation de services et renforcer la résilience des communautés face au crime organisé transnational . Des actions résolues contre le blanchiment d’argent et la corruption, qui permettent ces marchés illicites, sont également vitales.

Ces questions faisaient partie des questions abordées le 17 mars lors du premier dialogue régional multipartite sur la lutte contre la criminalité transnationale organisée en Afrique de l’Ouest. Le dialogue a été lancé à Abuja, au Nigéria, par la Commission de la CEDEAO et les partenaires de mise en œuvre du projet Crime organisé : Réponse ouest-africaine à la traite (OCWAR-T).

Il a fourni une plate-forme aux États membres de la CEDEAO, à la Commission de la CEDEAO et aux institutions affiliées, aux organisations de la société civile (OSC), aux partenaires de développement et aux experts pour explorer de nouvelles opportunités pour lutter contre le crime organisé et renforcer la résilience des communautés en Afrique de l’Ouest.

Malgré les efforts importants des États membres de la CEDEAO et de la société civile, les économies illicites liées au trafic d’êtres humains, à la drogue et aux ressources non renouvelables restent un risque. Le commerce illicite de médicaments contrefaits, de méthamphétamines et de tramadol augmenterait dans de nombreuses régions d’Afrique de l’Ouest, tout comme le commerce illicite d’armes qui menace la stabilité régionale.

L’Afrique de l’Ouest bénéficie d’une résilience importante face au crime organisé, mais la région reste vulnérable aux revers politiques, à la corruption et au crime organisé transnational. En outre, conformément aux tendances mondiales plus larges, la pandémie de COVID-19 a érodé la résilience des États et a donné à la criminalité de nouvelles opportunités de prospérer en Afrique de l’Ouest.

Le dialogue a également été l’occasion pour la CEDEAO de lancer le Réseau ouest-africain de recherche sur le crime organisé. Le réseau fait partie de la stratégie de la CEDEAO visant à travailler avec la société civile pour assurer des réponses efficaces au crime organisé conformément à la Déclaration politique de la CEDEAO sur la prévention de l’abus de drogues, du trafic illicite de drogues et du crime organisé en Afrique de l’Ouest de 2008.

L’événement a été organisé par le projet OCWAR-T, qui soutient le développement et la mise en œuvre d’une politique régionale sur la criminalité transnationale organisée. OCWAR-T est un projet de la CEDEAO commandé par le gouvernement allemand, cofinancé par l’Union européenne et coordonné par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ). Le projet ENACT (Enhancing Africa’s Response to Transnational Organized Crime) représenté par l’Institut d’études de sécurité et l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational, sont les partenaires de mise en œuvre soutenant la coordination de cet événement et mettant en œuvre un élément du projet OCWAR-T visant à à améliorer les connaissances et la coordination juridique sur le crime organisé et le trafic.

Momar Diack SECK
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