Aujourd’hui l’UE, les groupes de pays africains, caribéens et du Pacifique (ACP) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont signé un programme sur cinq ans, le FISH4ACP. D’une valeur de 40 millions d’euros, le programme vise à stimuler le développement de la pêche et de l’aquaculture durables en Afrique, dans les Caraïbes et dans la région Pacifique.
Selon le communiqué reçu, l’Initiative des pays ACP, de l’UE et de la FAO se focalisera sur les chaînes de valeur afin de stimuler la croissance inclusive, de renforcer la sécurité alimentaire et de minimiser les impacts sur l’environnement marin
Le FISH4ACP, nous dit-on, est un programme financé par l’Union européenne, conçu par les pays ACP et mis en œuvre par la FAO. Le programme se focalisera sur les chaînes de valeur afin de stimuler une croissance inclusive, de renforcer la sécurité alimentaire et de minimiser les impacts sur l’environnement marin.
La signature a eu lieu à Oslo, en Norvège, lors de la Conférence Nos océans 2019. Des représentants de plusieurs gouvernements, d’entreprises, de la société civile et des institutions de recherche participent à cet événement mondial dont le but est de promouvoir les initiatives en faveur d’océans plus propres, sains et productifs.
«Le fait que le programme se penche tout particulièrement sur les trois aspects de la durabilité – à savoir l’aspect économique, environnemental et social – le rend unique. Cela nous permettra d’équilibrer la production et la protection, de promouvoir une répartition équitable des revenus, des conditions de travail décentes, une bonne gestion des pêches, davantage d’intégration sociale et des pratiques aquacoles durables», a déclaré M. Karmenu Vella, Commissaire européen à l’environnement, aux affaires maritimes et à la pêche.
«Nous nous félicitons de cette nouvelle approche filière globale axée sur le développement des pêches et de l’aquaculture qui prend en compte tous les acteurs du secteur, à toutes les étapes – du filet à l’assiette. Il s’agit d’une approche innovante qui permettra de stimuler les retours économiques et l’équité sociale et de réduire les impacts négatifs sur l’environnement marin», a indiqué M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO.
«Il est urgent de stimuler les secteurs de la pêche et de l’aquaculture dans les pays ACP car ces derniers contribuent grandement à la croissance économique, aux emplois décents, à la sécurité alimentaire et à la nutrition.», a précisé le Dr Patrick Gomes, Secrétaire général du groupe ACP.
De nouveaux marchés et des stocks de poisson abondants
Le FISH4ACP travaillera avec 10 chaînes de valeur dans 10 pays ACP avec pour objectif de maximiser leurs retombées économiques et avantages sociaux, tout en minimisant les effets négatifs que cela pourrait avoir sur leur habitat naturel et sur la faune marine. Le programme prêtera particulièrement attention à la pêche artisanale, en raison de sa capacité à entraîner des avantages sociaux et économiques, en particulier pour les femmes.
En Afrique, le programme soutiendra les chaînes de valeur de l’aquaculture et de la pêche. Il s’agira de la pêche marine et continentale, avec notamment les chaînes de valeur impliquant les poissons-chats, les petits pélagiques, les huîtres, les crevettes et le tilapia, allant du Nigéria au Zimbabwe et du Lac Tanganyika à São Tomé et Príncipe, en passant par les côtes atlantiques du continent.
Principaux faits et chiffres
La production halieutique dans les pays ACP a presque doublé pour passer de 4,6 millions de tonnes en 1990 à 8,5 millions en 2016.
La production aquacole dans les pays ACP est passée de 50 000 tonnes en 1990 à 790 000 tonnes en 2019, mais représente moins d’1% de la production mondiale.
Dans 12 Etats insulaires du groupe ACP, les exportations de poissons représentaient plus de la moitié de la valeur de l’ensemble des exportations de marchandises alimentaires en 2016.
Pour les pays ACP, l’UE est un marché important pour les produits à base de poisson. En 2016, les exportations vers l’UE représentaient 50% des exportations pour l’Afrique, 15% pour les Caraïbes et 50% pour le Pacifique