Affaire Prodac-Second round du procès en diffamation: Bassirou Diomaye Faye dénonce «un procès contre l’éligibilité de Ousmane Sonko»

Ousmane Sonko, jugé par contumace, il y a deux semaines devra déférer à la convocation du juge pour son procès en appel prévu le lundi prochain, à Dakar. Mais cet enrôlement express de ce dossier de son leader, a suscité la réaction Bassirou Diomaye Faye, le Secrétaire général du parti PASTEF les patriotes.

A ses yeux, cette audience devant la Cour d’ap­pel de Dakar, «c’est un procès contre l’éligibilité du Président Ousmane Sonko. Ni plus ni moins. Et dans cette perspective, l’urgence et la précipitation notées rendent compte d’une volonté de livrer commande, hic et nunc, au prince dont le regard hésitant est figé sur l’échéance du 25 février 2024».

Soulignant que «la clochardisation continue», M. Faye a rappelé que «le président Ousmane Sonko a jusqu’au 29 avril 2023 pour interjeter appel». Un délai qui, selon lui, «court toujours. Mais, des magistrats ont décidé de le juger avant l’expiration même de ce délai, à lui, imparti par la loi».

Le seul élément explicatif de cette décision est que les magistrats impliqués dans ce dossier, à ses yeux, «ont décidé de lui dénier le droit de faire appel d’une décision le condamnant et de reconnaître ce même droit à la partie adverse composée de Mame Mbaye Niang et du Procureur qui, du reste, demeure un intrus dans cette procédure».

Bassirou Diomaye Faye parlant de ces magistrats en charge de ce dossier de diffamation qui oppose Sonko et Mame Mbaye Niang, signale qu’ils sont «une infime minorité». Mais des magistrats qui, dit-il, «se sont donnés comme mission d’égorger, de dépecer et de servir de la viande fraîche d’opposants politiques au Président Macky Sall pour qu’il décide, selon ses manies et ses phobies, à quelle sauce il voudrait les manger».

«Ce comportement dommageable à la compétition politique démocratique et inclusive et à la paix civile au Sénégal doit cesser», s’insurge de manière virulente, Bassirou Diomaye Faye. Lequel note qu’en «tout état de cause, force restera à la vérité et au peuple s’il ne veut être soumis, par la force, pendant des décennies et des décennies».

Vox populi

Momar Diack SECK
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