Camp Thiaroye … Par Birham Jon

Après les indépendances des colonnes la plupart des pays ont estimé que
l’occupation militaire par l’ancienne puissance coloniale n’est plus acceptable sur leur sol. On l’a vu au début des années 2000 au Sénégal avec le président Abdoulaye Wade qui ne souhaitait plus voir l’occupation des forces militaires étrangères dans son pays.

 

Et en l’occurrence l’armée française qui avait établi ses bases militaires au Sénégal, toutes construites pour servir de camp d’entraînement aux troupes coloniales durant les deux guerres mondiales 14/18 et 39/45.

Du point de vue des liens historiques existants entre ces deux pays, certains diront qu’une telle décision est déraisonnable.

Mais sur des questions de souveraineté nationale, l’occupation militaire de force étrangère en temps de paix discrédite les forces armées régulières chargées de protéger la patrie.

Bien avant le président Abdoulaye Wade, la coopération militaire entre la France et ses colonies a commencé à se détériorer quand le général de Gaulle, dans un discours flatteur à l’endroit des pays qui voulaient prendre leur indépendance à la fin des années 50, cita l’amour qu’il éprouvait pour ces pays avant de déclarer que leur indépendance pouvait se faire, mais qu’il y aurait des conséquences.

La France coloniale a eu un très large soutien de ses colonies durant la Première et la Deuxième Guerre mondiale, sans ce désir d’accéder à leur indépendance, que ces colonies auraient pu obtenir sans les conséquences relevées par le général de Gaulle, qui aurait dû être beaucoup plus loyal avec ces pays considérés comme des « terres à soldats, susceptibles de fournir de braves hommes capables de combattre pour la France ».

Ces braves soldats des colonies et issus de différents peuples ont combattu pour la France dans des conflits très sanglants.

Sans que cela ne permette à ces valeureux hommes venus pour la plupart du continent africain d’obtenir la reconnaissance qui les mettait dans les mêmes dispositions des soldats issus du peuple européen.

Cette même France de la période coloniale n’avait pas hésité un seul instant à appliquer cette même barbarie sur ses frères d’armes revenus de la guerre dans leur pays et qui réclamaient les mêmes droits que ceux accordés aux soldats français.

Par Birham Jon

Auteur du livre colonialisme et évolution des peuples

suivi de la pensée senghorienne .

Saphiétou Mbengue
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