49 cantines déguerpies de Sandaga par la police : Leurs propriétaires, des commerçants, menacent d’initier une grève illimitée

Vo Populi-Les commerçants de Sandaga étaient, hier, au front contre la police, après avoir été déguerpis du site qu’ils occupaient. Ils estiment avoir été déguerpis de façon arbitraire d’où leur volonté de lancer un mot d’ordre de grève illimitée faute d’un avis favorable à la sortie de la réunion avec le préfet de Dakar.

Face à la presse, Pathé Ka, Secrétaire général de l’UNACOIS section Sandaga se dit surpris de cette décision. «Ça nous a surpris, cela été une catastrophe. On se demande pourquoi ces genres de décisions se posent sans pour autant qu’il y ait des négociations, au préalable, qu’il y ait des sommations où bien des avertissements. On n’a rien reçu de tout cela. Donc, on trouve que cela a été un déguerpissement abusif, illégal. Et c’est de la pure injustice, de la méchanceté», a-t-il déclaré.

Ces commerçants ont indexé le préfet de Dakar d’être derrière ce déguerpissement et se disent prêts à engager un bras de fer avec lui. «C’est clair. C’est le Préfet de Dakar qui a managé tout le travail avec le commissaire de Rebeuss. Ils sont responsables de cette situation. Nous demandons que nous soient restitués, le plus rapidement possible, nos cantines et nos biens, sans condition et sans délai. Et, pour cela, nous sommes disposés à aller jusqu’au bout même au prix de nos vies. Parce que, c’est des êtres humains et non des animaux qui sont établis ici. C’est des pères de famille, des gens qui travaillent, qui emploient au moins 3, 4 à 5 personnes par cantine. 49 cantines ! Tu viens dégager ça avec leurs biens et leurs ressources financières sans pour autant mettre la moindre sommation de 48 ou 78 heures, c’est vraiment lamentable», s’indigne Pathé Ka, le Secrétaire général de l’UNACOIS section Sandaga.

Le déguerpissement déjà effectué, ils ont été conviés à une réunion avec l’autorité préfectorale, selon lui. «On a été convoqués pour avoir une réunion avec le préfet dans 1 ou 2 heures. Donc, ça dépendra de la réunion. Si on est satisfaits de cette réunion, peut-être on pourra faire une autre réunion avec nos membres et calmer les esprits. Mais, actuellement on ne peut pas les calmer puisqu’ils sont meurtris. Ils ont, tous, leur fonds de commerce détruit. Toute leur vie est complètement foutue. Le propriétaire du site pouvait bel et bien construire sa maison sans déguerpir les cantines», a signalé M. Ka, pour déplorer le sort de ses camarades.

 

Oumou Khaïry NDIAYE
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