« 3ème Mandat » Et Odeur De Répression : Macky, comme Me Wade en 2011

A Ryad le Président Macky Sall a exposé « L’Afrique des solutions » et appelé à l’émergence d’un « nouvel ordre mondial ». Mais, pourvu que ces objectifs se traduisent en faits sous son contrôle, car la tournée nationale du Sénégal, qu’opposant il avait faite, pourrait lui retomber sur les pieds ; ceci du fait de sa prétendue volonté de briguer un 3ème mandat à la tête du pays et d’un possible choix de l’oppression répressive.

Un décor qui rappelle, à bien des égards, celui de la veille du scrutin présidentiel de l’an 2011. Devenu 4ème président de la République du Sénégal, les leaders avec lesquels il avait sué dans les escarpés rangs de l’opposition lui avaient reproché de sillonner le Sénégal des profondeurs, tandis qu’eux avaient choisi de se mobiliser dans la capitale sénégalaise.

C’était pour y dénoncer et s’opposer à un « 3ème mandat » du chef de l’Etat d’alors, Me Abdoulaye Wade. La fronde contre un « 3ème mandat » semble se répéter, puisque, d’abord, à son sujet le Président Macky Sall continue de servir à qui veut l’entendre, au Sénégal comme à l’Extérieur, la réponse du Normand : ni oui, ni non.

Une ambiguïté qui a commencé à soulever des vagues dans les rangs de ce qui sont devenus ses opposants. Essentiellement tous clament qu’ils vont s’y opposer. Comme du temps où il brandissait le même argument contre ce dernier. A l’image de l’année 2011, au cours de laquelle le vide commença à se faire dans la coalition de son prédécesseur, la sienne n’est pas loin de prendre eau. Comme donc une répétition de l’histoire, il y a 11 ans !

La fronde se répète encore, parce que sa tournée à travers le pays et sa Diaspora, qui a eu comme résultat son élection à la tête du pays en 2012, fait des émules 11 ans après : son opposant le « plus radical», Ousmane Sonko, a entamé la sienne sous le slogan « Nemmeeku tour ». Et si lui l’opposant Macky ne fut pas tellement inquiété à l’occasion de ses randonnée avec les électeurs et avant l’heure, ce n’est pas le cas du leader de Pastef et de la coalition Yewwi askan wi.

Car, contrairement à lui en son temps, Sonko et ses « foules » ont essuyé des grenades lacrymogènes et ne sont pas à l’abri d’autres « intimidations » ; si ce ne seront des « répressions » qui vont suivre. Cependant en cas de choix de l’option répressive, comme celle qui avait engendré morts d’hommes il y a 11 ans, il pourrait avoir à faire. Lui, autant que les forces de l’ordre. C

ar, outre Ousmane Sonko, d’autres candidatures à la prochaine présidentielle continuent d’être déclarées. Comme 11 ans en arrière. Des tournées, jusque dans la « Diaspora », également. A titre illustratif, l’ancien député Déthié Fall se prépare pour une tournée vers les Sénégalais de l’Extérieur, sous le slogan « Kaay bokk ». En somme on assiste comme à une répétition de l’histoire politique du Sénégal, il y a 11 ans. Et avec les mêmes « ingrédients » : frondes contre le « 3ème mandat » et « tournée nationale », comme en 2011, sous Me Wade. « Tragédie ou farce », comme écrivait Karl Marx ? « Qui vivra verra » !

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Saphiétou Mbengue
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