31E SOMMET DE LA LIGUE ARABE : Participation du Président Macky Sall

D’après le bureau d’information gouvernementale (BIG), à l’invitation de son homologue algérien, M. Abdelmadjid TEBBOUNE, le Président Macky SALL, Président en exercice de l’Union Africaine, est à Alger (Algérie) pour prendre part au 31e Sommet de la Ligue Arabe prévu les 1e et 2 novembre 2022.
Toujours d’après le BIG, la Ligue Arabe et l’Afrique entretiennent des relations solidaires qui remontent au temps de l’Organisation de l’Unité Afrique. Et le Chef de l’Etat va présider également sur place à Alger une réunion virtuelle du Bureau de l’Union préparatoire à Conférence des États Parties à la 27e session de la Conférence des États Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 27) et au prochain Sommet États Unis d’Amérique-Afrique.
UA-LIGUE ARABE, DES RELATIONS SOLIDES
La Ligue arabe est une organisation régionale à statut d’observateur auprès de l’Organisation des Nations unies. Elle est fondée le 22 mars 1945 au Caire (Egypte). L’organisation de la Ligue arabe repose sur quatre organismes principaux : le sommet des chefs d’État, le Conseil des ministres, les comités permanents et le Secrétariat général.
De plus, divers organismes ont été créés en application de traités qui complètent le pacte de 1945 et plusieurs agences spécialisées travaillent en étroite collaboration avec elle. En 1944, à la recherche d’une fédération des pays arabes, le gouvernement égyptien met en place un groupe d’étude chargé d’élaborer un projet.
Avec l’aide des Britanniques, la conférence d’Alexandrie du 25 septembre 1944 se conclut par la rédaction du Protocole d’Alexandrie, déterminant les bases de la future association. La Ligue arabe est ainsi créée le 22 mars 1945 au Caire avec comme membres fondateurs : l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Irak, la Jordanie, le Liban et la Syrie.
Le Yémen du Nord les rejoint le 5 mai 1945. L’association vise à affirmer l’unité de la « nation » arabe et l’indépendance de chacun de ses membres. Un grand nombre de sommets de la Ligue arabe a été tenu à la suite d’évènements spécifiques du conflit israélo-palestinien et arabe. Les résolutions les plus importantes de l’institution concernent d’ailleurs la Palestine.
En novembre 1973, après la Guerre du Kippour et le premier choc pétrolier, la conférence des rois et chefs d’État arabes réunie à Alger vote à l’unanimité une résolution appelant à développer la coopération arabo-africaine. Parmi les décisions de ce sommet, on note la création de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et l’adoption de mesures spéciales afin de faciliter l’approvisionnement en pétrole des pays africains touchés par la hausse spectaculaire des cours du pétrole brut.
L’Union Africaine et la Ligue arabe partagent plusieurs défis, dans un monde en profonde mutation et exposé à plusieurs menaces exacerbées notamment par les conséquences désastreuses de la pandémie à covid et le conflit russo-ukrainien.
SENEGAL-LIGUE ARABE : UN VOLUME D’INVESTISSEMENTS CONSIDERABLE
Les investissements structurants du Sénégal sur la voie pour l’émergence n’ont pas laissé indifférents les décideurs de la ligue arabe. C’est ainsi que le Sénégal a bénéficié des instruments de financement de l’organisation à travers notamment la Banque Arabe pour le Développement en Afrique (BADEA) ou encore la Banque Islamique de Développement (BID).
La BID, l’un des partenaires financiers les plus dynamiques de l’Etat du Sénégal, a financé à hauteur de 300 millions d’Euro la première phase du TER et est également engagée dans la phase II de ce projet qui une fois opérationnelle, couvrira, en moins de 50 minutes, le tronçon de 55 kilomètres entre le centre-ville de Dakar et l’Aéroport international Blaise Diagne.
La Banque islamique de développement participe également pour un montant cumulé de 233,595 milliards F CFA, soit plus de 356 millions d’euros aux projets de l’Autoroute Dakar-Tivaouane-Saint Louis, la Phase 2 du Ter Diamniadio-AIBD et la construction d’un complexe commercial et résidentiel Waqf au profit des Daaras.
A cela s’ajoutent :
– La signature le 14 octobre 2022 de deux accords de financement avec le Président de la Banque Islamique de Développement de 29 millions de Dollars. Le premier, d’un montant de 27 millions d’euros, porte sur le projet de création d’une unité de fabrication de vaccins grâce à l’expertise de l’institut Pasteur de Dakar.
A ce jour, un total de 160 millions de dollars ont été mobilisés par l’État du Sénégal et auprès de ses partenaires, sur un objectif de 220 millions nécessaires pour réaliser le projet. Le second accord, d’un montant de 2 millions de dollars, porte sur un projet de Cartographie de la Fertilité des Sols au Sénégal. Il aidera à mieux mesurer nos potentiels en matière de fertilité des sols et contribuera ainsi à renforcer notre quête de souveraineté alimentaire.
– La signature le jeudi 02 juin 2022 en Egypte d’un accord de financement d’un montant de 50,16 millions d’euros, soit environ 32 milliards FCFA. Ces fonds destinés à financer le projet de mobilisation des ressources en eau du bassin versant du Nanija Bolong, situé aux limites des régions de Tambacounda et Kaffrine.
– La signature le dimanche 18 avril 2022 à Djeddah, en Arabie Saoudite, de trois accords de financement.
En ce qui concerne la Banque Arabe pour le Développement en Afrique (BADEA), on note notamment la signature le samedi 05 mars 2022, à Khartoum, de deux accords de financement pour un montant de 45 milliards de FCFA. Ces accords sont relatifs au Programme d’Urgence des Routes de Désenclavement et au Projet de Modernisation Urbaine de quatre communes, pour un montant global de 75 millions de dollars, soit 45 milliards de FCFA.
Le Programme d’Urgence des Routes de Désenclavement d’une valeur de 30 milliards FCFA, veut désenclaver les zones du projet (routes Bambey – Baba Garage – Keur Samba Kane – Toubatoul et Diattar – Halwar) ; mais aussi soutenir leur développement économique et social et renforcer la sécurité de la circulation dans ces localités. Le Projet de Modernisation Urbaine de quatre communes (Fatick, Kaffrine, Kédougou et Oussouye) d’une valeur de 15 milliards FCFA, vise le renforcement des infrastructures et l’accès aux services sociaux de base.

Saër DIAL

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