La revue annuelle conjointe de la politique économique et sociale du Sénégal, Birima Mangara liste les bons points engrangés en 2014

La revue annuelle conjointe de la politique économique et sociale du Sénégal s’est tenue, hier, 1er octobre 2015 à Dakar. Présidée par le ministre délégué chargé du Budget, Birima Mangara, la rencontre a noté la présence des représentants parlementaires sénégalais, des partenaires techniques et financiers; du patronat, des collectivités locales, de la société civile,  des directeurs nationaux ainsi que des experts. Une occasion saisie par le ministre pour lister les bons points engrangés au cours de l’exercice passé.

Dans son discours, Birima Mangara dressant le bilan de la mise en œuvre de nos politiques publiques, a indiqué que cela l’identification de mesures correctives nécessaires pour lever les contraintes et ouvrir la voie à des perspectives meilleures pour la mise en œuvre du PSE.

Le ministre a souligné que l’intensification des efforts de lutte contre les changements climatiques, l’amélioration du bien-être et des conditions de vie des populations notamment pour les plus vulnérables, le renforcement des moyens des forces de défense et de sécurité, l’amélioration des classements d’attractivité du Sénégal (de la 171ème place à la 161ème place dans le classement Doing Business pour 2014), la promotion de la bonne gouvernance, constituent des efforts à saluer.

Il a aussi signifié que l’année 2014 aura été marquée par une maîtrise des finances publiques et une bonne progression des indicateurs économiques. les présentations qui vont suivre nous permettront d’apprécier les résultats obtenus dans quelques domaines.

Expliquant ces résultats, Birima Mangara a relevé que d’un point de vue macroéconomique, certaines conditions initiales semblent être plus favorables pour une croissance plus soutenue, durable et inclusive.

Les marges budgétaires se sont améliorées, l’inflation, mesurée par le déflateur du pib, s’est établie a – 1,1% en 2014 contre  + 0,7% en 2013, le déficit budgétaire, dons compris, s’est amélioré de 0,4% point de pib, passant de 400,4 milliards (5,4% du pib) en 2013 à 391,7 milliards (soit 4,9% du pib) en 2014, à la faveur du net renforcement des recouvrements budgétaires, ainsi qu’aux efforts consentis par l’etat en matière de rationalisation des dépenses publiques.

Toujours selon le ministre, le gouvernement a aussi poursuivi une politique d’endettement prudente afin de préserver la stabilité macroéconomique. L’encours de la dette publique est ressorti à 53,1% du pib en 2014, suite à l’appréciation du dollar, contre 45,2% en 2013, soit en-dessous de la norme de 70% retenue dans le cadre du pacte de convergence de l’UEMOA.

Le taux de croissance du pib est estimé à 4,7%, porté par le secteur secondaire et la vigueur des services. cette relance devrait se consolider en 2015 avec une projection de croissance du pib attendue à plus de 5%.

Le CASE, un instrument de coordination, de suivie et dévaluation

Suite à l’adoption du plan Sénégal émergent( PSE), le gouvernement s’est engagé à mettre en place un cadre de coordination et d’animation du processus de suivi-évaluation. Ainsi, par décret présidentiel n° 2015-679 du 26 mai 2015, un cadre harmonisé de suivi-évaluation des politiques publiques (CASE) a été mis en place pour assurer la coordination du suivi des objectifs stratégiques sectoriels et l’évaluation des projets et programmes répondant aux priorités dégagées dans le PSE.

Le ministre a expliqué que le CASE, placé sous l’autorité de la présidence de la république, s’appuie sur un comité de préparation des revues dont le secrétariat technique est assuré, conjointement, par les directeurs généraux de la DGPPE, du BOM et du BOS. Le comité veillera sur la mise en œuvre d’une feuille de route, sur la qualité de la participation et sur la cohérence des interventions des différentes parties prenantes. Il compte s’appuyer sur une plateforme technique partagée, qui sera dotée des fonctionnalités et des interfaces nécessaires de communication.

Pour rappel, la revue permet d’évaluer de manière systématique et continue les progrès réalisés dans la mise en œuvre des politiques, programmes et projets, en direction des objectifs globaux et sectoriels du pays. Elle permet aussi d’apprécier les impacts et effets des activités entreprises.

Revue annuelle conjointe de la politique économique et sociale édition 2015

Michel DIEYE

Author

Michel DIEYE

Up Next

Related Posts