Un jeune livreur décédé, en détention : sa mère dénonce une mort des suite d’une torture

Un jeune livreur du nom de Lansana Sakho, résidant à Keur Mbaye Fall a perdu la vie dans des circonstances très troubles. C’est du moins ce qu’a révélé la mère du jeune homme qui reste inconsolable après l’annonce de la mort de son fils cadet. «Il est mort entre les mains des forces de l’ordre. Elles l’ont torturé de 15 à 19 heures», a-t-elle dit.

Les dernières minutes de la vie de son enfant, elle les a racontées. «C’est lui qui a appelé son grand frère en lui disant qu’il était mal en point et qu’il avait besoin d’aide. Ce dernier nous a ensuite mis au courant de la situation. Nous nous sommes rendus au commissariat. Sur place, on a trouvé des hommes en civil. Ils étaient au nombre de deux sur les lieux. L’un voulait nous parler, mais il a été empêché par un homme habillé en polo bleu qui nous a ensuite annoncé que Lansana est au commissariat de Fass Mbao.

On est parti là-bas et sur place le commandant nous annonce qu’il n’y avait pas de jeunes arrêtés sur les lieux. Alors on a rebroussé chemin. Arrivé sur les lieux, on a retrouvé le corps de Lansana dans la cour du commissariat. Il était mort et son corps abandonné à l’air libre sans considération.

Comment peuvent-ils se comporter ainsi. Ils l’ont battu à mort et ils l’ont enfermé dans une petite pièce. Il est mort de ses blessures. Il souffrait d’une maladie respiratoire très sévère et ils ont osé nous cacher notre fils sans qu’on ne puisse l’assister dans ses derniers moments», confie la mère de famille en fondant en larmes.

Inconsolable depuis le soir de l’annonce de la mort de Lansana, elle se lamente : «Perdre un enfant est très dur. Je sais que c’est Dieu qui l’a repris. Mais ce sont les conditions de sa mort qui me fendent le cœur. Battu, humilié, puis abandonné comme un chien et surtout son dernier appel à l’aide, révoltent la famille. Comment peuvent-ils se comporter ainsi avec des gens qu’ils sont censés protéger ?

Mon Lansana est parti à la fleur de l’âge. C’est la volonté de Dieu, mais ils m’ont fait beaucoup de mal. Mon cœur de mère saigne. Car ce sont les conditions de sa mort qui me révolte. Ils n’ont pas ce droit. Si c’était leur enfant, ils allaient l’amener à l’hôpital au lieu de l’abandonner agonisant sur le sol froid d’une pièce vide. Jamais on ne va oublier, ni pardonner ce crime dont a été victime mon fils», a -t- elle lancé.

Vox populi

 

Dieyna SENE
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