La compagnie Air Sénégal risquait la faillite avec une dette de 67 milliards laissés par son ex DG Ibrahima Kane le 12 juillet 2022. Pour sauver la compagnie qui était au bord du crash, le cabinet KPMG avait proposé la somme de 100 milliards pour apurer la gigantesque dette échue. Le cabinet avait, sous ce rapport, proposé une batterie de recommandations comme la rationalisation des coûts de la flotte…

Si l’on se fie aux explications servies,  au cours d’une conférence de presse par le Directeur général de Air Sénégal et son directeur commercial, la compagnie est entrain de sortir des difficultés. Ils ont du reste annoncé une réduction de plus de 60% des dettes de la compagnie. Directeur commercial de la compagnie, Eric Iba Guèye, chiffres à l’appui, a exposé les pas de géants fournis par la compagnie pour éponger ses dettes.

« Nous avions des dettes de l’ordre de 48 milliards de Frs CFA envers les fournisseurs en 2022, à l’arrivée de M. Fall. En plus d’une dette contractée au titre de la redevance de développement des infrastructures aéroportuaires, qui est la taxe que l’on doit impérativement reverser aux aéroports.

La dette à payer par Air Sénégal pour la dite redevance s’élève à 22 milliards de Frs CFA. La compagnie perdait environ de 6 à 7 milliards de Frs CFA par mois. C’était abyssal pour une compagnie comme la nôtre’’, a signalé son directeur commercial, assurant que ces pertes ont été réduites. Les pertes opérationnelles de la compagnie varient en moyenne entre 1,9 milliard et 2 milliards de Frs CFA. ’Il y a eu quasiment l’équivalent d’une réduction de plus de 60 % des dettes», a expliqué le Directeur commercial dans sa diapo présentée aux journalistes.

Quant au DG Alioune Badara Fall, il a essayé de faire le bilan à la tête de l’entreprise. « Nous avons neuf appareils. Nous avons besoin, donc, d’un centre de maintenance fort et conforme aux standards internationaux », explique le DG de Air Sénégal. Dans le même sillage, il n’a pas manqué de signaler que, «Air Sénégal appartient à 100 % à l’Etat sénégalais. Nous avons intérêt à préserver cet outil. La compagnie n’a aucun partenaire extérieur ou étranger ».

Selon lui. « Des efforts sont fournis au quotidien pour remédier aux manquements notés. En termes de ponctualité, nous avons énormément gagné, en termes de régularité aussi. En ce qui concerne les produits et services aussi, ceux qui voyagent avec notre compagnie ont remarqué une nette amélioration ». S’agissant des services de la compagnie pour la rendre plus performante, il a annoncé la tenue de réunions d’évaluation hebdomadaires avec le ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires.

Le Mandat