La ville de Touba est la localité la plus dotée en infrastructures hydrauliques. Une trentaine de forages ont été construits dans la cité de Cheikh Ahmadou Bamba mais la gratuité de l’eau et sa gestion peu transparente par les comités de gestion font que le liquide précieux constitue pour toujours une denrée rare.

La gestion de l’eau dans la ville religieuse de Touba constitue une équation. Un vrai casse-tête. Le parc de forages recense au niveau de la cite Cheikh Ahmadou Bamba avoisine 32. Mais cela n’a pas empêché aux populations d’être confrontées souvent à un manque d’eau surtout en période de Magal.

La qualité de l’eau laissée à désirer, elle est même très loin d’être potable. Elle n’est pas non plus chlorée. Les seules initiatives prises se font en période de Magal. La gestion des forages est peu transparente. Les fonds générés se font par contribution volontaire car l’eau est gratuite dans la ville.

Le débat sur la vente de l’eau est même souvent agité. Mais aucun khalife Général des Mourides n’a voulu prendre à bras le corps cette problématique, alors que le comité de gestion Aïnou Rahmati qui s’occupe de la gestion de l’eau, a fini de montrer ses limites. Sans occulter la surexploitation de la nappe phréatique.

Ce qui occasionne des problèmes de disponibilité de l’eau. Certains techniciens ont même recommandé le transfert d’eau à partir d’une batterie de forages au niveau de la zone de Touba Bogo ou à partir du lacs de Guiers pour une solution durable de l’accès à l’eau à Touba. La mesure prise par l’Etat de dessaisir la gestion de l’eau des comités de gestion est diversement appréciée. Pour certains, les comités de gestion sont incapables de fournir de l’eau en qualité et en quantité aux populations, alors que pour d’autres, ces comités doivent être renforcés. Toutefois, tout le monde s’accorde sur deux choses: que la transparence et la bonne gestion soient érigées en règle.

Sud Quotidien