Supposé évincement du Sénégal du comité des droits de L’ONU : Les éclaircissements du Directeur des droits humains

Le département des droits humains du ministère de la Justice a réagi à la publication d’un article paru dans un quotidien de la place faisant état de l’évincement du Sénégal du comité des droits de l’homme des Nations Unies. Le même article mettant un lien entre ce supposé évincement et la gestion par l’Etat, des conflits sociopolitiques en cours depuis 2021.

Pour éclairer la lanterne des Sénégalais, la direction des droits humains du ministère de la Justice a, à travers un communiqué, apporté des précisions.

Selon le Directeur des Droits humains, «le Comité des droits de l’homme des Nations Unies est, contrairement à ce qui est véhiculé, un organe composé non pas d’Etats, mais d’experts indépendants (18 experts) qui n’ont aucun mandat étatique».

Il a aussi souligné que le rôle dudit comité est de «surveiller l’application par les Etats parties, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de ses deux protocoles facultatifs relatifs aux communications (individuelles et interétatiques) et à l’abolition de la peine de mort».

Quant au Conseil des droits de l’homme, la Direction des droits humains souligne qu’il est composé de 47 Etats membres élus directement au scrutin secret, à la majorité des membres de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU).

Et le document d’ajouter que pour élire un Etat candidat audit comité, l’Assemblée Générale des Nations Unies «tient compte de sa contribution à la promotion et à la protection des droits de l’homme, ainsi que de ses engagements volontaires à cet égard».

«Remplaçant la Commission des Droits de l’homme des Nations Unies, laquelle avait été présidée deux fois par le Sénégal (en 1968 et en 1978), le Conseil des droits de l’homme a déjà enregistré quatre mandats successifs de notre pays depuis sa création en 2006 (2006-2012 et 2018 à fin 2023). En 2019, le Sénégal a assuré sa présidence», fait savoir le Directeur des droits humains du ministère de la justice avant de préciser que la sortie du Sénégal des Etats membres de cet organe en décembre 2023 correspond donc à sa fin de mandat qui ne peut être renouvelé immédiatement, c’est-à-dire en 2024, plutôt que d’un évincement.

Et le ministère de souligner qu’«en effet, conformément aux règles de fonctionnement des élections au sein du Conseil des droits de l’homme, les membres du Conseil sont élus pour un mandat de trois (03) ans et ne sont pas immédiatement rééligibles après deux mandats successifs. Il en appert donc que le Sénégal n’était même pas candidat».

«Il est important aussi de préciser à ce niveau que le fait de ne pas faire partie des 47 Etats membres du Conseil n’affecte en rien, la possibilité pour un pays, de participer à ses travaux dans leur globalité », conclut le Directeur des droits humains.

Vox populi

Pape Ismaïla CAMARA
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