Walf Quotidien : Son image écornée en France, avec ses positions sur la guerre en Ukraine, les dénonciations de la diaspora sénégalaise en France ou encore les dégâts de l’audience qu’il a accordée à la cheffe du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, Macky Sall vient d’engager des gourous pour polir son image en France.

Alors que le ministre Yoro Dia est en train de résoudre parfaitement l’endémique problème de Com’ du régime de Macky Sall, en réorientant (recentrant) la communication sur le plan national, son «Patron» serait en train de créer la cacophonie dans la Com’.

En effet, il nous revient avec insistance de confrères français que le palais a secrètement engagé une armée de gourous français pour «polir l’image de Macky Sall en France». Ce qui fait ricaner plusieurs confrères français approchés récemment par cette armada dont les plus en vue sont Bernard Chaussegros, directeur de Smart Consulting et Claude Guéant.

Et, d’après nos sources, l’équipe serait coordonnée par un certain Abou Abel Thiam, président du Collège des délégués de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp). Joint par téléphone, ce dernier explique :

«La communication de Macky Sall relève du palais, de son pôle de communication. Maintenant, Macky Sall est mon ami et mon leader. Je ferai tout ce qui peut polir son image», se contente de confier brièvement l’ancien porte-parole du chef de l’Etat.

Bernard Chaussegros, connu à Paris pour être un expert judiciaire, n’en est pas, apparemment, à son premier coup au Sénégal. Car, sa biographie sur le site internet de Smart consulting, dit clairement qu’il a déjà accompagné le ministre de la Culture du Sénégal pour des questions liées au numérique.

Mais, en dehors de M. Chaussegros, ce qui choque le plus certains confrères dans cet attelage, c’est la présence de Claude Guéant qui vient d’être élargi de la prison de la Santé après y avoir passé neuf mois. Un choix invraisemblable dans la mesure où, selon ces journalistes, beaucoup, en France, fuient Guéant, qui a plusieurs dossiers devant la justice de son pays.

Cette opération est d’autant plus surprenante quand on sait que le Président dispose comme relais avec la presse en France de l’influent Robert Bourgi dont la fidélité au Président est connue de tous. Intra-muros et extramuros.

S’il est résigné, aujourd’hui, à devoir recourir aux services de ces gourous, avec un tel casting, c’est que, sans doute, Macky Sall sait que son image est fortement écornée dans l’Hexagone. Lui, qui pourtant est accusé à tort ou raison d’être un pro-français depuis son arrivée aux affaires. Un amour mis à rude épreuve par ses positions sur le dossier ukrainien où le Sénégal a adopté une posture inhabituelle aux yeux de l’Occident, qui est en froid avec la Russie de Poutine.

Après cela, l’Elysée n’a pas sans doute aimé de le voir dérouler le tapis rouge du palais sénégalais à la cheffe du Rassemblement national (RN), adversaire politique du Président français Emmanuel Macron, quelques semaines après le passage de son opposant Ousmane Sonko sur Rfi et France24, voix de la France dans le monde. Un affront qui a sans doute viré en un affrontement diplomatique.

En effet, quelques jours après l’audience de Marine Le Pen au Sénégal, Macky Sall s’est rendu à Paris en visite non officielle, parce que n’étant pas inscrit dans l’agenda officiel de l’Elysée où, nous souffle-t-on, certains conseillers avaient même demandé à Emmanuel Macron de recevoir Ousmane Sonko pour lui renvoyer la politesse

Walf Quotidien