La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) se sont engagées à intensifier leur collaboration actuelle en matière de paix et de sécurité.

Cet engagement a été pris lorsque le Commissaire à la paix et à la sécurité de la Commission de l’UA, l’Ambassadeur Bankole Adeoye, a effectué une visite de travail au Département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité (PAPS) de la Commission de la CEDEAO le 29 octobre 2021 à Abuja, au Nigéria.

S’adressant à l’équipe PAPS de la Commission de la CEDEAO, l’Ambassadeur Adeoye a souligné les domaines où les relations entre les deux entités devraient être à la hausse, pour inclure la pleine opérationnalisation de la Force africaine en attente (FAA), l’harmonisation et la promotion des initiatives de paix et de sécurité, un partage accru d’expériences ainsi que le renforcement d’une capacité plus intégrée grâce à la formation aux opérations de soutien de la paix.

Appelant à la création d’un échange de connaissances interrégional sur l’alerte précoce et la prévention des conflits, Amb Adeoye a souligné la nécessité de son appropriation collective par toutes les communautés économiques régionales (CER) depuis la conception, la facilitation et la mise en œuvre.

« Si nous investissons dans l’alerte précoce par exemple, nous n’irons pas en Guinée pour combattre les incendies. Au fur et à mesure que chaque CER fait face à des défis, nous pouvons apprendre de manière croisée. Il nous suffit de créer des synergies fortes, durables et durables. Je crois fermement à la subsidiarité et à l’avantage comparatif que nous pouvons en tirer.  » Il ajouta.

En réponse, le directeur des affaires politiques de la Commission de la CEDEAO, le Dr Aderemi Ajibewa, qui a remplacé le commissaire du PAPS, le général Francis Behanzin, a noté que l’évolution du paysage de la paix et de la sécurité appelle une collaboration plus étroite avec l’organe continental. Citant des exemples de collaboration avec l’UA, il a souligné la nécessité de tirer parti de la mémoire institutionnelle alors même que l’engagement en faveur de la subsidiarité, de la complémentarité et de l’avantage comparatif reste inébranlable.

Au cours de la réunion, le Dr Ajibewa a pris note des soumissions des responsables politiques sur la nécessité de repenser de meilleures façons de naviguer dans les eaux sensibles ayant à voir avec certains principes tels que ceux de souveraineté, jugés comme affectant négativement les efforts de médiation.

La réunion a également comporté des présentations des Directions de l’alerte précoce (partage des connaissances sur l’alerte précoce), des affaires politiques (prévention des conflits et médiation) et du maintien de la paix et de la sécurité régionale (opérationnalisation de la FAA et déploiement de 3000 soldats au Sahel)

Au milieu des questions pertinentes soulevées et des élaborations, il y a eu également des interventions des directeurs de l’alerte précoce et du maintien de la paix et de la sécurité régionale, respectivement le Dr Lat Gueye et le Dr Cyriaque Agnekethom, qui ont coordonné les présentations de leurs directions.