Partenaire stratégique de plusieurs Etats sur le continent, la BID apporte des financements non négligeables pour la réalisation des infrastructures en Afrique. Pour sa section de clôture de l’année 2021, l’institution affiche un certain intérêt pour les projets routiers.
Le conseil d’administration de la Banque islamique de développement (BID), réuni le samedi 18 décembre, a approuvé l’octroi d’un financement au profit de plusieurs Etats membres, parmi lesquels figurent 5 pays africains qui bénéficieront de 371 millions dollars pour réaliser diverses infrastructures de transport. Ecofin
« Lors de sa 343e réunion tenue le 18 décembre et présidée par le Président de la BID et Président du Conseil, S.E. Dr Muhammad Al Jasser, le Conseil d’administration de la Banque, a approuvé un financement de 1,6 milliard de dollars américains pour de nouveaux projets de développement dans les pays membres situés en Asie, en Afrique et en Europe », mentionne le portail web officiel du groupe.
Une enveloppe de 100 millions d’euros (113 millions USD), attribuée au Sénégal, est destinée à la réalisation de la deuxième phase du Train express régional (TER). Ce projet, qui constitue une extension de la première ligne (36 km), va porter sur un linéaire de 19 km de voie ferrée. La phase 1 entièrement achevée devrait devenir opérationnelle le 27 décembre prochain, après plusieurs reports.
Cette infrastructure qui interconnectera le centre-ville de Dakar à l’aéroport international Blaise Diagne (situé à environ 57 km) a été élaborée pour répondre à la demande croissante du trafic urbain. Elle permettra entre autres avantages de « réduire le temps de trajet de 1,5 à 0,5 heure, ainsi que les coûts d’exploitation et la pollution de l’air ».
Une somme d’environ 159,56 millions d’euros a été également allouée à la Guinée pour servir à la construction de la route Labé-Mali, des localités du septentrion du pays. Le projet, dont la réalisation sera cofinancée par la BID et la Banque africaine de développement, a pour vocation de rapprocher ces localités qui possèdent des potentiels agricoles touristiques et minières.
Ce réseau qui devrait s’étendre sur 120 km facilitera l’évacuation des productions agricoles et minières vers les marchés de consommation. De même, il impulsera une dynamique nouvelle aux activités touristiques dans ces zones.
A la Gambie, il a été accordé un prêt qui s’élève à 14 millions de dollars pour contribuer à l’exécution des travaux d’extension et de modernisation de l’autoroute Bertil – Harding. Cette route longue de 22 km constitue un axe vital qui permet une liaison facile entre Old Jeshwang (une zone périphérique de la capitale) et l’aéroport international de Banjul.
Le financement de ce projet réunit plusieurs autres bailleurs, notamment le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe et le gouvernement gambien.
La densification du réseau routier dans la capitale, en plus de faciliter la mobilité urbaine, soutiendra le commerce et le tourisme qui font partie des activités principales de la Gambie auxquelles s’ajoute l’agriculture.
En ce qui concerne la Sierra Leone, l’institution a approuvé l’octroi d’une somme de 40,98 millions de dollars pour permettre la réalisation du projet dit RRM qui vise à « améliorer des routes d’intégration régionale ». Les détails techniques quant à ce projet n’ont pas été révélés.
L’engagement pris envers le Niger quant à lui porte sur un montant de 20,49 millions d’euros destiné à financer le projet routier Dogondoutchi – Kurdula, une localité frontalière avec le Nigeria. Cet ouvrage, une fois réalisé, contribuera selon la BID à « réduire les coûts et temps de déplacement et augmentera l’accès aux équipements sociaux ».