Sécurité régionale : la CEDEAO renforce les capacités des analystes thématiques de sécurité de ses États membres.

Dans le cadre des efforts visant à renforcer la sécurité dans la région de l’Afrique de l’Ouest, la Commission de la CEDEAO a organisé un atelier de renforcement des capacités de 3 jours pour les analystes thématiques de sécurité des Centres nationaux de coordination des mécanismes d’alerte précoce et de réponse (NCCRM) des États membres.

Organisé par la Direction de l’alerte précoce (EWD) de la Commission de la CEDEAO, l’atelier, qui s’est tenu du 23 au 25 septembre à Abuja, au Nigéria, a réuni des experts nationaux et régionaux pour analyser les différents défis sécuritaires auxquels la région est confrontée, réfléchir aux instruments de paix et de sécurité existants et élaborer des recommandations concrètes pour une paix et une sécurité durables.

L’atelier vise à créer une compréhension holistique des défis sécuritaires contemporains dans la région pour les analystes du NCCRM responsables de la sécurité, à renforcer leur capacité à analyser les menaces sécuritaires, à renforcer l’analyse basée sur les données en utilisant les données ECOWARN et à établir des réseaux et des partenariats pour mieux coordonner les activités d’alerte précoce et de réponse dans la région.

Compte tenu des récentes menaces à la sécurité régionale, notamment la propagation de l’extrémisme violent du Sahel central au Golfe de Guinée, les participants ont noté qu’il était devenu impératif de doter les Centres nationaux de coordination des mécanismes d’alerte précoce et de réponse des techniques, stratégies et compétences à forte valeur ajoutée nécessaires en matière de consolidation de la paix, de prévention des conflits et de sécurité humaine pour leur permettre de fonctionner de manière optimale.

Selon toujours le communiqué communautaire, ils ont également souligné la nécessité de favoriser une collaboration régionale accrue et d’élaborer des stratégies concrètes pour renforcer la paix et la sécurité, contribuant ainsi à l’intégration régionale, à la paix, à la stabilité et au développement.

 

Dans son discours de bienvenue, la Directrice par intérim de la Direction de l’alerte précoce, Dr Onyinye Onwuka, a réaffirmé l’engagement indéfectible de la Commission de la CEDEAO en faveur de la sécurité et de la paix des peuples de la région.

« Le rôle des Centres nationaux de coordination des mécanismes d’alerte précoce et de réponse ne peut être surestimé. Ce ne sont pas seulement des institutions, ce sont des bouées de sauvetage qui doivent être habilitées, dotées de ressources et soutenues pour fonctionner au plus haut niveau. En tant que dirigeants de cette région, nous sommes chargés de la sécurité de millions de personnes.  Les décisions que nous prenons, les politiques que nous mettons en œuvre et les collaborations que nous encourageons détermineront l’avenir de l’Afrique de l’Ouest », a déclaré le Dr Onwuka.

« L’atelier de formation est plus qu’un simple rassemblement d’esprits, mais un impératif stratégique. Nous sommes ici pour affronter les dures vérités sur notre environnement sécuritaire et pour forger une voie à la fois innovante et résiliente. La sécurité de notre région est inextricablement liée au bien-être de nos populations, à la stabilité de nos économies et à la durabilité de notre développement. Nous ne pouvons pas nous permettre de traiter ces questions en vase clos », a-t-elle ajouté.

Dans sa présentation sur « la qualité, la vérification et l’analyse des données », M. Gbenga Erin, analyste en information géographique, Direction de l’alerte précoce à la Commission de la CEDEAO, a noté que le maintien de normes élevées de qualité et de vérification des données était essentiel pour effectuer une analyse efficace des données, en veillant à ce que les informations obtenues soient exactes, exploitables et fiables.

Jusqu’à présent, les centres nationaux de coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse ont été créés dans onze États membres de la CEDEAO, tandis que des activités préparatoires sont actuellement mises en œuvre pour accélérer le lancement des quatre centres restants. Après le lancement des centres, la Direction de l’alerte précoce a continué à renforcer les capacités et à dispenser des formations sur la base de ses cinq axes thématiques en matière de sécurité humaine, à savoir la gouvernance et les droits de l’homme, la criminalité et la criminalité, la sécurité, l’environnement et la santé.

Momar Diack SECK
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