L’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) a vigoureusement réagi au nouvel arrêté du ministre de la Communication, instaurant la « Commission d’examen et de validation de la déclaration des entreprises de presse du Sénégal ». Selon l’APPEL, cet arrêté constitue une anomalie juridique, un « ovni » qui ne trouve pas de fondement ni dans le Code de la presse, ni dans les textes d’application qui en découlent.
En s’octroyant unilatéralement le pouvoir de valider ou de rejeter les demandes d’enregistrement des presse, le ministère de la Communication entreprises dépasse largement ses prérogatives, au détriment des compétences dévolues normalement au Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (Cored)
Le communiqué de l’APPEL déplore l’absence de concertation dans la conception de cette commission, qui inclut des ministères aussi éloignés du secteur des médias que ceux de l’Intérieur et de la Justice.
Une telle approche, selon l’APPEL, risque de créer un climat de méfiance et d’incompréhension, surtout dans un contexte où les éditeurs et professionnels des médias cherchent avant tout à assainir et à structurer le secteur. L’APPEL rappelle que l’enregistrement des entreprises de presse n’a jamais posé de problème, comme en témoigne la campagne de recensement menée en décembre 2022, sous l’ancien ministre, qui n’avait généré ni tensions
Face à ce qu’elle considère comme une dérive réglementaire, l’APPEL appelle le ministre à surseoir à cette commission et à ouvrir un dialogue inclusif avec tous les acteurs du secteur pour assurer une régulation juste et équitable des entreprises de presse. À défaut, l’association n’exclut aucune action juridique pour faire obstacle à la mise en œuvre de cet arrêté