Secteur Agricole : Banque arabe pour le développement économique va investir en Afrique 1,5 milliard de dollars la période 2020-2024

La Banque arabe pour le développement économique en Afrique s’est engagée à investir un montant maximal de 1,5 milliard d’USD dans le secteur agricole au cours de la période 2020-2024.

Le Groupe de la Banque islamique de développement a indiqué, quant à lui, qu’il affecterait 3,5 milliards d’USD au développement du secteur agricole en Afrique au cours des trois prochaines années. Ces investissements viseront à favoriser le développement des filières, aussi bien pour les cultures vivrières que les cultures de rente.

Se joignant à la coalition de partenaires de développement, la Bill and Melinda Gates Foundation a déclaré dans un geste de solidarité supplémentaires qu’elle investirait 652 millions d’USD au cours des trois prochaines années. Ces financements viendront appuyer des initiatives de recherche-développement menées dans le domaine agricole en Afrique. L’objectif est de promouvoir l’avancement de 300 millions d’exploitantes et d’exploitants agricoles grâce à une série d’innovations.

Le Président sénégalais, Macky Sall, a résumé les interventions des chefs d’État africains ce jeudi en articulant une liste d’actions en sept points:

  • Accélérer la production agricole en déployant les technologies à grande échelle
  • Accroître les investissements dans la recherche-développement
  • Optimiser les technologies
  • Améliorer le langage des affaires dans le secteur agricole pour favoriser l’ouverture au monde
  • Appuyer l’accès aux marchés et la mise en place d’infrastructures et d’équipements de base
  • Investir dans de nouvelles entreprises en vue de la transformation de produits agricoles et de l’accompagnement des petits producteurs
  • Créer un mécanisme d’appui à la transformation agricole

Ces différentes pistes d’action ont été énoncées dans le communiqué du forum, qui mettait aussi l’accent sur l’importance d’instaurer un mécanisme de financement en faveur de la sécurité alimentaire en Afrique. Il a été convenu qu’un tel mécanisme contribuerait à renforcer la résilience climatique et à généraliser les technologies agricoles performantes. Il donnerait notamment la possibilité de faire bénéficier les exploitants d’innovations numériques aux quatre coins du continent africain, tout en permettant de mieux lutter contre la malnutrition et le retard de croissance des enfants.

L’Afrique subsaharienne compte un quart des terres arables du monde, mais elle ne représente que 10% de la production agricole mondiale. La faible productivité des cultures de base rend l’agriculture africaine peu compétitive. Ainsi, un tiers des calories consommées sur le continent sont importées, ce qui renforce la vulnérabilité des systèmes alimentaires et la dépendance à l’égard des filières alimentaires extérieures.

Les résultats du dialogue de haut niveau tenu cette semaine contribueront aux discussions qui auront lieu lors d’une réunion préparatoire à Rome, en juillet, en amont du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, prévu dans le courant de l’année. Ils seront également pris en compte lors du Sommet lui-même, qui permettra à l’Afrique de parler d’une seule voix en vue de renforcer les initiatives et les partenariats en faveur de la réalisation des objectifs de développement durable d’ici à 2030.

Momar Diack SECK
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