Une usine qui s’active dans la transformation de fer dans la localité de Sébiko­tane hante le sommeil des riverains. Une cohabitation qui commence à peser à partir du jour où la société en question a décidé d’étendre sa superficie en achetant des espaces à des particuliers, selon Assane Ndiaye, un des habitants qui a sa maison à dix mètres de l’usine.

«Ils ont acheté plusieurs maisons qui se trouvaient dans le quartier. Résultat, ce n’est pas plus de dix mètres qui nous séparent. Entre le mur de ma maison et celui de l’usine, il n’y a qu’une distance d’un mètre. Ce qui est aberrant. Maintenant, les habitants du quartier ne disposent plus d’espace. L’extension de cette usine a pris toute l’espace de viabilité qui a été réservé. Je ne le souhaite pas, mais si un jour il y a un incendie, les secours ne pourront pas accéder aux habitations. Même une charrette ne peut passer dans cet espace réservé pour accéder à notre quartier car l’usine nous a tout pris. Ce qui est déplorable», s’est-il plaint.

Selon ses dires, la société citée dans cette affaire n’a engagé aucune discussion pour arrondir les angles avec les populations. C’est le cas d’Ousmane Ndoye, un père de famille qui a tout abandonné à Dakar pour venir s’installer dans cette localité avec sa famille.

«On a essayé de discuter avec nos autorités locales pour qu’au moins cette société puisse respecter nos droits. Mais rien n’a été fait. On s’est heurté à un mur. L’usine déroule tranquillement ses travaux au détriment de la population riveraine. Déjà, la poussière nous empêche de respirer ».

« Alors imaginez le jour où elle va démarrer ses travaux. Mais le plus grave dans cette affaire, ils nous étouffent et ils accaparent en plus nos servitudes de passage. Alors, je crois que nous n’avons plus le choix. On est obligés de partir et de voir ailleurs. Cette cohabitation est impossible. Soit c’est l’usine qui part ou c’est nous les habitants qui avons légalement acquis nos maisons», a-t-il expliqué au cours d’un point de presse qu’ils ont tenu ce week-end à Sébikotane, pour le déplorer

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