SDE, Senelec, Scolarité, factures hyper Salées : Les Sénégalais cherchent la queue du diable pour …

Les Sénégalais cherchent la queue du diable pour la tirer. Les ménages suffoquent. En ce veille de rentrée des classes, les chefs de famille vivent le tournis. A peine sortis du Magal de Touba et du maouloud, ils butent sur les exigences de la rentrée scolaire. La gymnastique financière ôte ainsi le sommeil à tout le monde.

Les dernières mesures prises par le gouvernement dans divers domaines renchérissent le coup de la vie or elles étaient censées soulager les ménages. Toutes les maisons subissent la hausse inexplicable et incompréhensible du coût de l’électricité. La solution prépayée est devenue un cauchemar.

Entre la tranche sociale, la première décade du mois et les paiements ultérieurs, le consommateur ne voit que du feu. Il se retrouve à compter les kilowatts. Les factures normales flambent aussi.

Monsieur Diallo, déclarant en douanes de son État, affirme « ne rien comprendre après avoir reçu une facture de 108 000 francs pour son duplex dépourvu de climatiseur, de réfrigérateur et de machines à laver» et pire «j’ai passé 45 jours au village pour m’occuper des champs de la famille» explique Diallo.

Sa collègue, tenancière d’un magazine de prêt à porter, s’emporte et avoue «son étonnement pour une facture de plus de 256 000 CFA de loin moins supérieure à celle de son domicile qui fait 68 000 et pourtant ici le climatiseur tourne toute la nuit»! A l’instar de l’électricité, l’eau noie tous les efforts. Les factures sont accueillies avec mépris et désarroi.

«Je vis aux Maristes et la facture de notre immeuble me coûte entre 15000 et le double par bimestre pendant que celle de mon appartement oscille entre 3000 et 9000 CFA» se désole Aby Sow.

L’assistante de direction révèle qu’en juillet « la facture principale était de 1 200 000 CFA et nous l’avons véhément contesté pour tomber à 145 000 CFA, c’est inadmissible «. Les explications des services de communication des entreprises concernées ont du mal à convaincre.

Les clients finissent par payer pour jouir de l’électricité et de l’eau devenues indispensables dans notre société de consommation. Parlant de consommation, la rentrée des classes est un coup de grâce. Sacs, chaussures, vêtements, matériels didactiques, inscriptions et scolarité du mois de juillet s’imposent aux parents. Madame Sylla relève «vous avez oublié le transport scolaire qui a augmenté suite à la révision à la hausse des tarifs du carburant’.

Pour monsieur Gningue, bien connu du landerneau politique Dakarois «il y a de quoi avoir peur car avec cette avalanche de hausses, nous ne sommes pas à l’abri d’émeutes de l’eau et de l’électricité. Le président Macky Sall doit vraiment solutionner la pression financière qui tenaille les ménages asphyxiés depuis des mois par les agences immobilières et leurs subterfuges pour contourner les nouvelles lois sur le loyer».

Au milieu de la guéguerre Ousmane Sonko -Macky Sall, les ménages suffoquent et peinent à trouver un interlocuteur pour soulager leurs souffrances.

Source L’Essentiel

Dieyna SENE
Up Next

Related Posts