Santé/Epilepsie : Quand les hôpitaux sont confrontés au manque criard d’antiépileptique injectable…

L’épilepsie, est aujourd’hui une pathologie neurologique la plus fréquente dans le monde. Cette maladie est  souvent interprétée comme la marque du surnaturel, ce qui contribue à la stigmatisation des patients. Les malades connaissent des difficultés liées à l’accès des soins. Nos hôpitaux sont confrontés à un manque criard de médicaments antiépileptiques injectables pour le traitement des malades. Cette révélation a été faite lors de la signature d’un partenariat de trois ans entre la LSCE et Sanofi, tenue hier jeudi 12 février 2015, à l’hôpital Fann de Dakar.

Qualifiée de maladie surnaturelle au Sénégal comme partout en Afrique, l’épilepsie est une maladie neurologique non contagieuse.
Elle est devenue un problème majeur de santé publique. Aujourd’hui, c’est le Centre national hospitalier universitaire de Fann qui a en charge des patients atteints de maladies neurologiques comme l’épilepsie.

Il connaît des difficultés liées le plus souvent à un manque criard de médicaments antiépileptiques injectables pour le traitement des malades.

Cependant le professeur Amadou Gallo Diop, président de la Ligue sénégalaise contre l’épilepsie (LSCE), estime que ce manque d’antiépileptique injectable dans les structures sanitaires peut devenir un mauvais souvenir avec la nouvelle politique médicamenteuse mise en place par le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Il souligne qu’avec cette politique que le prix va connaître une baisse.

Au Sénégal, même si des efforts ont été faits permettant de sortir du ratio  des 80 % de patients pour atteindre les 60 et 70 % durant ces 20 dernières années, les données épidémiologiques ont montré que la prévalence de cette pathologie se situe entre 8 et 14 pour mille.

« Il est devenu impératif d’accompagner les autorités de santé locales pour favoriser l’accès aux soins des populations dans le cadre de la lutte contre cette maladie qui se guérit à 70 % et qui est une priorité pour l’État du Sénégal », dira Pr Amadou Gallo Diop.
Cette pathologie neurologique chronique affecte plus de 65 millions de personnes dans le monde. Elle peut survenir à n’importe quel âge mais plus de la moitié des cas débutent pendant l’enfance.

Et M. Diop de dire : « Elle est caractérisée par la répétition de crises d’épilepsie qui peuvent se manifester soit par de grandes crises convulsives touchant tout le corps, soit par des symptômes moins spectaculaires comme des absences, des hallucinations auditives ou des secousses musculaires localisées ».
Lors de la signature d’un partenariat de trois ans entre la LSCE et Sanofi, tenue hier jeudi 12 février 2015, à l’hôpital Fan que le Professeur Diop a déploré le fait que tous les spécialistes de cette maladie (300 neurologues) se trouvent à Dakar.

Le montant du partenariat est évalué à plus de 21,5 millions F CFA et permettra l’amélioration de la prise en charge des patients épileptiques.
Selon  le ministre de la Santé Awa Marie Coll Seck, depuis 20 ans  la Ligue mène des activités pour sortir cette maladie de l’ombre et qu’il existe un diplôme d’épileptologie depuis cinq ans à la Faculté de médecine de l’UCAD dont 40 spécialistes sont déjà sortis.
D’après le ministre de la santé, certains médicaments seront mis dans la liste de ceux dits essentiels pour mieux lutter contre ce fléau. 4 grandes caravanes  sont prévues dans les régions de Saint Louis et Louga, à Matam, Tambacounda et Ziguinchor.

Correspondance de Idrissa Diop

Michel DIEYE

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