Sanctions contre le Mali : L’UE casse l’embargo et fait la leçon à la CEDEAO

Sous la crainte de perdre le Sahel, la diplomatie européenne fait volte-face et suspend ses sanctions contre le gouvernement malien de transition. Les raisons de ce dégel est que c’est la présence de toute l’Europe au Mali que le pouvoir d’Emmanuel Macron est en train de vendanger par ses prises de positions pour le moins outrancières et méprisantes.

L’Union européenne (UE) annonce la suspension des sanctions contre le Mali. Après avoir parlé du gel du budget économique et des sanctions ciblées contre le Mali, le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borell Fontelles, fait état de la suspension des sanctions contre ce pays. Cette suspension intervient après l’invitation du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, à Bruxelles pour discuter de l’avenir de la force européenne Takuba au Sahel, selon une source diplomatique.

«On ne peut pas inviter le ministre malien des Affaires étrangères avec des sanctions contre lui», a-t-il affirmé. Face à la recrudescence des coups d’Etat militaire en Afrique de l’ouest, l’UE et la France appellent à la prudence pour ne pas perdre le contrôle du Sahel. Josep Borrell Fontelles et Abdoulaye Diop se sont rencontrés, le 26 janvier à Bruxelles, pour prendre part à la 7e réunion ministérielle du G5 Sahel 5 (Mauritanie, Mali, Burkina Faso Niger et Tchad) et de l’UE.

Plus de gel du budget économique destiné au Mali. Plus de sanctions ciblées contre les autorités de la transition. Joseph Borell Fontelles a indiqué qu’il faut plus de sérénité pour discuter utilement avec le gouvernement du Mali et les sanctions intempestives en sont un frein opportun

En raison de désaccord entre ces pays autour de cette rencontre, le général Mahamat Idriss Deby Itno, qui assure la présidence du G5, a demandé son ajournement. Il devait être question de la gestion de la transition et des questions sécuritaires. Josep Borrell a tenu a échanger individuellement avec les ministres présents, excepté celui du Faso, dont le pays vient de connaître un coup d’Etat.

«Cette série de rencontres m’a permis de faire le point sur la situation très préoccupante au Sahel et notamment sur les derniers événements au Burkina Faso et au Mali. Et sur l’extension de la menace vers les pays voisins», a déclaré Josep Borrell.

Il aurait demandé «des garanties» pour assurer l’efficacité des missions d’appui aux forces de défense et de sécurité maliennes. Des sanctions plutôt individuelles auraient été réclamées pour ceux qui «entravent la transition»

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Pape Ismaïla CAMARA
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