Le vendredi 15 mars, Reporters sans frontière (RSF) et le média Jeune Afrique se sont rassemblés devant l’ambassade de la République démocratique du Congo (RDC) à Paris pour demander la libération du journaliste Stanis Bujakera, correspondant de Jeune Afrique, détenu depuis plus de 6 mois à Kinshasa.

Stanis Bujakera est accusé d’“avoir fabriqué et diffusé” une note de l’Agence nationale du renseignement (ANR) incriminant les renseignements militaires dans l’assassinat d’un porte-parole de l’opposition.

Or le ministère public n’a pu apporter aucune preuve de la culpabilité de Stanis Bujakera. Le dossier est vide et l’expertise technique a conclu que le journaliste n’avait pas pu être le premier diffuseur du document qu’on l’accuse pourtant d’avoir fabriqué.

Après cinq mois de procès durant lesquels les mensonges de l’accusation ont été dévoilés au grand jour, le procureur a requis, vendredi 8 mars, 20 ans de prison. Si le tribunal l’applique, il s’agirait d’une des plus lourdes peines jamais prononcées contre un journaliste en Afrique centrale. Il doit rendre sa décision d’ici au 20 mars.

Reporters sans frontières (RSF) reste plus que jamais mobilisé pour exiger la relaxe de Stanis Bujakera. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation et des actions que nous mènerons pour que justice soit faite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer notre combat*

Reporters Sans Frontières (RSF)
Anne Bocandé, Directrice éditoriale