Réduction du mandat présidentiel Le PARE-2S regrette le non-respect de la parole donnée

Le Parti Africain pour la Renaissance et l’Emergence/Suxxali Senegaal, (PARE2S),  a constaté pour le regretter le non-respect par le Président de la République de la parole donnée.

« Les valeurs, l’éthique, la morale tout court ont été confrontées à la volonté des cinq sages, ceux-là même qui avaient conclu sur la légalité de la troisième candidature illégale de Maître WADE mettant le pays à feu et à sang. La mémoire collective doit mesurer les sacrifices consentis par le peuple Sénégalais dans sa résistance pour la pérennité de l’Etat de droit », nous dit un communiqué parvenu à lactuacho.com

Le Parti se prononçait sur l’actualité brûlante relative à la décision du Président de prolonger son mandat jusqu’en 2019 conformément à l’avis du conseil constitutionnel..

Son Conseil Stratégique  s’est réuni, ce mercredi 17 février 2016 à Dakar, sous la direction de son Président, le camarade Abdou Karim Fall.

« Plus qu’une question de légalité, le respect de la parole est une question ancrée dans nos traditions sénégalaises et a plus de valeur qu’une décision de justice qui de toute façon ne recoupe pas toujours la volonté populaire surtout que ceux qui les rendent se trompent régulièrement » estiment Abdou Karim Fall et ses camarades.

Pour leur parti, la parole donnée est sacrée et, le candidat Macky SALL, en faisant cette promesse, voulait rallier le peuple des assises à sa cause au 2ème tour de l’élection présidentielle. Il convient de comprendre que son score historique de 65% est inéluctablement lié à son engagement, plus qu’une parole donnée, de réduire son mandat.

Selon eux, le Président Macky SALL a raté l’occasion de réhabiliter la politique au Sénégal à un moment crucial de la vie de notre nation ou le wax waxeet de Wade a fini de confondre les acteurs politiques à des « sans (ou cent) paroles ».

« Il a sacrifié sa possibilité de rentrer dans le panthéon des grands hommes qui ont marqué leur siècle par des actes hautement patriotiques qui constituent un symbole, une référence surtout pour la jeunesse en perte de repères. Tellement la boussole politique les perd dans un océan de promesses non tenues », ont-ils ajouté.

Pour le PARE2S, le risque de la jurisprudence se pose avec la constitution de 2001 dont la non rétroactivité par l’absence de dispositions transitoires avait amené WADE à se présenter une 3ème fois en 2012.

« Et si le candidat Macky SALL gagne les élections de 2019, ne va-t-il pas se représenter en 2024 sur la base de la légalité toujours parce que le conseil constitutionnel jugerait sa candidature conforme.

Alors, chaque Président élu au Sénégal organisera un référendum pour modifier la constitution, et sur la base de la non rétroactivité de la loi, s’ouvre toujours un troisième mandat. S’il y a à verrouiller et si le verrouillage est possible, une disposition doit être insérée dans la constitution pour éviter ces errements préjudiciables au fonctionnement démocratique.

Telle est la problématique  à laquelle le peuple sénégalais est confronté dans sa quête perpétuelle d’une démocratie majeure », conclut le communiqué.

Michel DIEYE

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Michel DIEYE

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