RDC : l’assassinat d’un journaliste relance le débat de l’insécurité de la presse

On dénombrait en RDC 116 exactions contre les journalistes pour le compte de l’année 2020. Au cours des 20 dernières années, 16 professionnels de la presse ont été tués dans le pays.

En RDC, le journaliste de 23 ans Barthelemy Kubanabandu Changamuka  a été assassiné par deux hommes armés non identifiés dans la province du Nord-Kivu. Animateur d’une radio locale, il a été suivi, d’après les propos d’un ami qui se trouvait avec lui au moment des faits, dans la nuit du 9 au 10 mai, en rentrant chez lui après avoir présenté son émission de 19h.

Selon un de ses collègues, qui s’est exprimé au micro de l’AFP, il venait de présenter une émission consacrée à l’obésité alimentaire. « De retour à son domicile avec un ami, ils ont vu surgir deux personnes armées. Son ami a réussi à se sauver en courant dans la maison, tandis que Barthelemy a été touché de huit balles, et a succombé à ses blessures ».

Ce meurtre porte à 16 le nombre de journalistes tués en RDC durant les 20 dernières années et relance le débat sur la sécurité du personnel des médias dans un pays troublé par de nombreuses milices. En 2020, 116 exactions ont été recensées contre des journalistes par Journaliste en danger, un partenaire de Reporters sans frontières. Justement, dans le classement de l’ONG sur la liberté de la presse dans le monde, la RDC est classée 149e et a gagné une place, mais se trouve dans la zone rouge précédant la zone noire considérée comme la plus dangereuse pour les journalistes.

Ecofin

Pape Ismaïla CAMARA
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