Ratissage de l’armée en Casamance : Les populations expriment leurs craintes d’une généralisation des combats

Les opérations de ratissage de l’armée se concentrent dans le secteur du Bayotte où les populations multiplient les rencontres pour consolider la paix entrevue avant une tuerie. Elles redoutent que les combats se généralisent. Nonobstant ce contexte tendu, les populations, non loin de la zone concernée, prennent leur courage à deux mains et travaillent à consolider les acquis de la paix née de la longue accalmie d’avant la tuerie de Boffa-Bayottes.

C’est ainsi qu’il y a quatre jours, des hommes et des femmes de Kassolol ont organisé des discussions avec les populations de Santhiaba Manjack réfugiées à Kassolol, pour établir les modalités de leur retour à Santhiaba Manjack.

Des participants à la rencontre de Kassolol ont surtout exprimé leurs craintes quant à une généralisation des combats, puisque seuls des marais et une forêt séparent Santhiaba Manjack de la zone actuelle où l’armée effectue ses ratissages. Et compte tenu des moyens très lourds déployés par l’armée dans cette opération, les populations, dans tout le département d’Oussouye et l’arrondissement de Nyassia, retiennent leur souffle et espèrent une fin rapide de l’action militaire de sécurisation née de l’assassinat de 14 coupeurs de bois le 6 janvier dernier.

Les sources de enqueteplus.com renseignent aussi que des chefs coutumiers de la zone, ainsi qu’un représentant de l’Agence nationale pour la relance des activités économiques en Casamance (Anrac), ont pris part aux discussions.

On retiendra aussi de cette rencontre la détermination des populations de Santhiaba Manjack à retourner chez elles. Mais aussi le partage d’informations relatives aux zones dangereuses d’accès à cause des mines. Une mise à niveau importante, puisque le risque que ces populations, qui vivent essentiellement de l’agriculture, s’avancent dans ces zones est réel.

Source enqueteplus.com

Momar Diack SECK
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