Le procès de Barthélémy Dias a été prorogé jusqu’au 21 septembre prochain. Ce report intervient dans un contexte politique très tendu. Ousmane Sonko qui a fait une déclaration après cette décision du tribunal dit prendre acte avant de rappeler qu’ils comptent faire tout leur possible pour que la liste de Benno Bokk Yakaar ne soit validée par le Conseil constitutionnel qu’il n’a pas manqué de mettre en garde contre tout acte contraire à la loi.
Une nouvelle fois, le procès en appel du maire de Dakar, Barthélémy Dias, jugé dans l’affaire Ndiaga Diouf, a été renvoyé. Et c’est le 21 septembre prochain que la troisième chambre correctionnelle du tribunal de Dakar va statuer sur son sort.
Barthélémy qui ne s’est pas rendu au tribunal a réagi suite à ce report : « le verdict tant attendu a été reporté à une date ultérieure, nous en prenons acte et continuons à appeler la population à se mobiliser pour la démocratie et surtout pour l’avenir de notre pays. Nous resterons debout parce qu’il y va de notre responsabilité. Nous avons en face de nous un régime qui s’amuse avec nos institutions, nous en prenons acte mais nous, nous avons décidé de marcher vers l’essentiel », a déclaré Barthélémy Dias à la mairie de Dakar.
Venu apporter son soutien au maire de Dakar et l’accompagner, à l’instar de plusieurs leaders de Yewwi Askan Wi, Ousmane Sonko dit prendre acte de cette décision du tribunal de proroger le verdict.
« Ce verdict d’aujourd’hui devait nous permettre de tourner une page qui dure depuis plusieurs années. Le tribunal a décidé de renvoyer le prononcé de ce verdict, il en a le droit, on n’en connaît pas les raisons », a, d’emblée indiqué le maire de Ziguinchor.
Toutefois, il dira qu’ils ne se laisseront pas faire si, toutefois, le régime en place décide de se servir de cette affaire pour solder ses comptes avec cette frange de l’opposition : « ce que nous voulons dire sur le plan strictement politique c’est que celui qui pense pouvoir acheter la forfaiture qu’ils veulent faire sur la liste de Yewwi Askan Wi à Dakar par le report du verdict sur le procès en appel de Barthélémy Dias, il se trompe », s’est‑il exclamé. »
S’il pense que c’est par ce dossier qu’il passera pour reproduire la forfaiture qu’il avait déjà faite avec M. Khalifa Sall, il se trompe lourdement », a‑t‑il ajouté. Ousmane Sonko de rappeler que le seul combat qui vaille, pour le moment, c’est de se préparer en conséquence pour que Benno Bokk Yakaar ne soit pas sur la ligne de départ pour les législatives du 31 juillet prochain :
« hier ils ont déclaré que Benno Bokk Yakaar a déposé plus de parrains qu’admis par la loi, il n’y a plus de débat, Benno Bokk Yakaar ne doit plus participer à la compétition et eux-mêmes, ils ont dit que force doit rester à la loi. S’ils pensent que force doit rester à la loi signifie faire des forfaitures et se réfugier derrière les forces de défense et de sécurité à qui ils font jouer un rôle qui n’est pas le leur, ils se trompent », a‑t‑il dit.
Sonko et ses camarades d’interpeller le Conseil constitutionnel auquel ils demandent d’arrêter « d’être à la solde de Macky Sall et de tous les pouvoirs ». « On en a marre d’un Conseil constitutionnel qui est toujours à la solde du pouvoir « , fulmine‑t‑il.
Le leader de Pastef n’a pas manqué de rappeler le cas de Malick Gakou, président du Grand Parti, avant de dire que le Conseil constitutionnel doit être logique dans sa démarche.
« Ce même Conseil constitutionnel avait dit en 2019 que le seul fait que Malick Gakou ait déposé plus de parrains que (le seuil) autorisé par la loi suffisait pour invalider sa liste. Ce Conseil constitutionnel ne peut pas revenir nous dire que Benno Bokk Yakaar qui a déposé plus de parrains que de norme va être admis pour compétir », a‑t‑il argumenté.
En ordre de bataille, il annonce leur modus operandi : « nous allons développer une feuille de route et nous allons nous mettre en position de combat et faire face à Benno Bokk Yakaar et à Macky Sall », promet le maire de Ziguinchor.
Alerte
