Projet d’interconnexion électrique des pays de l’OMVG : Vers un meilleur devenir du monde rural

Le Sénégal et la Banque européenne d’Investissement (BEI) ont procédé ce lundi 23 novembre 2015 à la  signature d’un accord de financement relatif au Projet d’interconnexion électrique des pays membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG)).

Ce projet d’interconnexion électrique, qui est un volet du Programme Energie de l’OMVG, vise la construction de lignes haute tension 225 kV (kilovolts) devant permettre le transport de l’électricité, des barrages hydroélectriques de Sambangalou à Kédougou et Kaléta en République de Guinée, aux foyers de consommation dans ces différents pays. Ce projet est ainsi déterminant pour les pays membres de l’OMVG à savoir la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau et le Sénégal.

Amadou Ba, Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan et Ambroise Fayolle, Vice-Président de la Banque européenne d’Investissement (BEI), ont paraphé cet accord, ce matin en présence du ministre de l’Energie et du Développement des Energies renouvelables, du Secrétaire exécutif de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie et d’importantes autre personnalités.

Projet d’interconnexion électrique de l’OMVG.

Parlant spécifiquement du Sénégal, le ministre sénégalais de l’économie, des finances et du plan a indiqué que « ce  financement de la BEI, qui s’élève à 20 millions d’euros soit plus de 13 milliards de FCFA, représente proportionnellement le coût de la dorsale sud sur le territoire sénégalais avec les deux postes de transformation haute tension et moyenne tension, respectivement à Kaolack et à Tanaff ».

Il traduit selon lui, cette volonté politique affichée du président Macky Sall, de réduire fortement la part d’énergie d’origine thermique, représentant actuellement 90% de notre production, tout en augmentant nos capacités productives, principalement par la promotion des énergies vertes.

« Voilà pourquoi, ce Projet d’interconnexion électrique constitue une priorité pour le Gouvernement, puisqu’il permet d’injecter 48 MW (mégawatts) supplémentaires dans le réseau de distribution de la SENELEC, mais aussi et surtout de promouvoir et d’offrir aux consommateurs une énergie propre et renouvelable, produite à partir de la centrale hydroélectrique de Kaléta », a-t-il souligné.

Il a aussi ajouté qu’à travers ce projet, le Sénégal se donne les moyens d’améliorer la qualité et la fourniture de l’énergie à des coûts compétitifs ; l’objectif à terme étant de porter le taux d’accès à l’électricité de 57% en 2013 à 65% en 2019.

Avec la réalisation de la dorsale sud d’interconnexion électrique qui, il faut le rappeler s’inscrit dans un important programme national de relance du secteur énergétique

« Je demeure convaincu que nous allons, grâce à une plus grande offre d’électricité, améliorer sensiblement la compétitivité de nos entreprises et stimuler ainsi notre croissance économique. Cela va sans nul doute contribuer à promouvoir la création d’emplois surtout pour les jeunes et, conséquemment, à réduire la pauvreté », a assuré le ministre Amadou Bâ.

Il est important de préciser que les foyers bénéficiaires de ce projet sont principalement en zone rurale où les taux de couverture restent encore très bas.

Michel DIEYE

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Michel DIEYE

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