Principaux indicateurs économiques: avec taux de croissance planifié de 7,1% en 2016, contre 6,6% en 2015, la Zone UEMOA maintient sa dynamique de croissance accélérée

La croissance économique mondiale était en 2016 de 3,1% contre 3,2% en 20153, Cette situation est de résultat de la croissance stable de certains pays émergents et des incertitudes qui pèsent sur la consommation et surtout sur l’investissement dans la zone euro suite à la déclaration de retrait de la Grande Bretagne de l’Union européenne.

Cependant, le ralentissement de la croissance en Afrique sub-saharienne, 1,6% en 2016 contre 3,4% en 20154, est lié au bas niveau des cours des matières premières, de la faiblesse de la demande extérieure et de l’atonie de l’investissement en Afrique du Sud. S’ajoute à cela en particulier la croissance négative du Nigéria et de la crise sécuritaire dans la zone du sahel.

Malgré le contexte international caractérisé par une croissance économique mondiale modeste, l’UEMOA a maintenu sa dynamique de croissance accélérée. Le taux de croissance de l’Union planifié était de 7,1% en 2016, contre 6,6% en 2015 et 6,4% en 20145.

Cette croissance dans l’UEMOA résulte de la stabilité politique des Etats Membres et est portée par l’ensemble des secteurs économiques de tous les États membres. Celle-ci est également portée par les investissements réalisés dans le cadre de la mise en oeuvre des programmes nationaux de développement agricole, les industries extractives, les innovations dans le secteur des télécommunications, la modernisation des infrastructures portuaires et la poursuite des projets d’infrastructures de base, particulièrement dans la branche du « Bâtiment et Travaux Publics ».

L’analyse de l’évolution des prix montre que l’inflation est restée faible dans l’UEMOA et serait de 0,7% en 2016 contre 1,0% en 20156. Cette situation serait liée à la baisse des cours mondiaux des produits alimentaires et énergétiques ainsi qu’au bon niveau d’approvisionnement des marchés locaux en produits céréaliers de grande consommation.

Concernant l’exécution des budgets des Etats Membres de l’UEMOA, celle-ci s’est soldée en 2016 par une légère aggravation des déficits qui représenteraient respectivement 6,8% et 4,1% du PIB, pour le déficit global hors dons et pour le déficit global avec dons, alors qu’en 2015 ces déficits représentaient respectivement 6,7% et 4,1% du PIB7.

Cette situation résulterait de l’augmentation des dépenses due à la poursuite des travaux de construction d’infrastructures socioéconomiques et la hausse de la masse salariale.

Les données de la balance commerciale font ressortir un excédent de 61,9 milliards en 2016, après un déficit de 191,5 milliards en 20158. Dans la conjoncture qui serait marquée par la dégradation du solde courant, cette évolution résulterait d’une augmentation de l’excédent du compte de capital, conjuguée à une baisse des flux nets d’engagements extérieurs.

Momar Diack SECK
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