La Commission électorale zambienne a déclaré lundi le magnat et leader vétéran de l’opposition Hakainde Hichilema, 59 ans, vainqueur de l’élection présidentielle du 12 août.
Hichilema a récolté plus de 2,8 millions de voix contre 1,8 million par le président sortant Edgar Lungu. C’était la sixième fois plus chanceuse pour Hichilema, qui a perdu la présidentielle de 2016 contre Lungu par environ 100 000 voix.
Mais avant même l’annonce des résultats officiels, Lungu avait publiquement dénoncé le scrutin comme n’étant pas « libre et équitable ».
Il a allégué que ses partisans au pouvoir du Front patriotique avaient été intimidés ou attaqués dans les bastions de l’opposition, même si les observateurs internationaux ont déclaré que les conditions pendant le processus électoral étaient favorables à son parti au pouvoir.
Le président Lungu avait également pris la mesure inhabituelle de déployer l’armée et de suspendre les communications Internet pendant les élections.
Mais la forte participation électorale, estimée à 70 %, notamment par la jeunesse et l’utilisation de la technologie, a contribué à la victoire décisive d’Hichilema, qui s’est présenté sur la plate-forme du Parti uni pour le développement national (UPND), un 10- Parti Coalition.
La Zambie riche en cuivre, le pays de l’homme d’État panafricaniste Mwalimu Kenneth Kaunda, décédé récemment, compte quelque sept millions d’électeurs inscrits sur une population estimée à 19 millions de personnes.
Lungu, ancien ministre de la Justice et de la Défense, avait purgé le reste du mandat du président Michael Sata, décédé subitement en 2014.
Il a ensuite commencé son mandat complet en tant que 6e président de la Zambie après avoir battu de justesse Hichilema lors du vote de 2016.
Mais la présidence de Lungu a été caractérisée par des difficultés économiques, notamment un taux élevé d’inflation et d’emploi des jeunes, ainsi que la répression gouvernementale contre l’opposition.
Comme la plupart des pays africains, la situation de la Zambie a été aggravée par la pandémie de Covid-19, et le président élu Hichilema a certainement du pain sur la planche.
Correspondance particulière de
Paul Ejime
