Le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadera a été réélu pour un second mandat de cinq ans, selon les résultats provisoires des élections du 27 décembre.
Les sondages ont été éclipsés par la violence et les attaques des rebelles dans l’ancien pays sous administration française riche en minéraux mais pauvre de moins de cinq millions d’habitants.
La Commission électorale a déclaré Touadera, 63 ans, vainqueur avec 53,9% des voix.
Le candidat de l’opposition Anicet-Georges Dologuele est arrivé deuxième avec 21,1%, tandis que Martin Ziguele a terminé troisième avec 7,4%.
Une coalition rebelle de l’opposition avait appelé à un report du vote, mais les observateurs internationaux ont déclaré que le processus de vote s’était bien déroulé, en particulier dans la capitale Bangui.
La violence a perturbé le processus électoral dans une grande partie de l’arrière-pays malgré la présence de quelque 12 000 casques bleus et renforts de l’ONU envoyés par la Russie et le Rwanda à la suite des attaques des rebelles à la veille du scrutin.
Le gouvernement de Touadera attribue les troubles à l’ancien président François Bozize, qui a dirigé le pays de 2003 jusqu’à son éviction en 2013.
Bozize, un ancien chef rebelle est revenu d’exil en 2019 mais a été interdit de se présenter aux élections. Il a été accusé d’avoir comploté un coup d’État et rallié des groupes armés pour déstabiliser le pays, mais nie les accusations.