Les syndicats déterrent la hache de guerre : Le Sames dépose un préavis de grève lundi 04 janvier…

L’année 2021 qui vient de commencer risque d’être très perturbée. Les syndicalistes s’inscrivent dans une logique de confrontation avec l’Etat pour exiger la satisfaction de leurs plateformes revendicatives, nonobstant la pandémie du Covid-19. Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes du Sénégal (Sames) va déposer un préavis de grève dès le lundi prochain.

Le Sames entend durcir le ton en 2021 pour dénoncer l’attitude du gouvernement par rapport à leurs doléances.

«Pendant toute l’année 2020, nous avons déposé une plateforme revendicative qui n’a pas été examinée. Le ministre persiste à faire des nominations qui ne respectent aucune règle de gestion des ressources humaines. C’est un acquis que Diouf Sarr est en train de remettre en cause.

Dès le 04 janvier, nous allons déposer une autre plateforme revendicative et un préavis de grève. Si l’Etat ne prend pas en compte nos revendications cette année, nous allons partir en grève même si la pandémie est toujours là», menace Dr Amadou Yéri Camara, secrétaire général du Sames.

«Nous nous sommes rendus compte que c’est pendant la période de la covid 19 que le secteur de la santé a été durement agressé par les autorités. Et ça ne peut plus continuer», tonne Dr Camara.

Revenant sur le discours du chef de l’Etat, le Sg du Sames se dit très déçu. «Le Président Sall a annoncé des mesures généreuses. Mais nous nous attendions à ce que le chef de l’Etat prenne des décisions allant dans le sens d’augmenter nos salaires et de nous octroyer des indemnités de logement. Nous sommes carrément déçus», fulmine la blouse blanche.

Le Sames exige aussi la prise en charge totale des deux étudiants malades afin qu’ils soient soignés.

Le ton monte du côté des syndicats d’enseignants. Pour le Cusems, l’année 2021 ne sera une année calme et paisible que si et seulement si leurs revendications sont satisfaites.

«Tous les enseignants s’attendaient à ce que le président les rende hommage. Cependant il n’a rien dit sur les problèmes des enseignants. Mais nous ne sommes pas surpris. C’est pourquoi nous disons que cette année 2021 sera placée sous le signe de la mobilisation et de la lutte syndicale pour la satisfaction de nos revendications», martèle Abdoulaye Ndoye.

En croire le Sg du syndicat unique des enseignants du moyen secondaire (Cusems), le niveau de matérialisation de leur protocole d’accord est très faible.

«Les indemnités ne sont pas payées, dans les enseignants sont exposés car le protocole sanitaire n’est pas respecté», déplore M. Ndoye.

Tribune

Oumou Khaïry NDIAYE
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