Présidentielle en 2024 : l’enseignant chercheur Ngouda Mboup valide les candidatures de Karim Wade et Khalifa Sall

« Rien n’empêche à Karim Wade d’être candidat à la prochaine élection présidentielle, car la peine de condamnation est terminée», c’est l’ultime conviction du constitutionnaliste Ngouda Mboup. Idem pour Khalifa Sall, selon l’enseignant chercheur en droit public «l’ancien maire de Dakar peut bel et bien candidat pour l’élection présidentielle de 2024»

Les Candidatures de Karim Wade et de Khalifa Sall à la prochaine élection présidentielle de 2024, refont surface. Et le constitutionnaliste Ngouda Mboup qui donne carte blanche à Wade fils.

«Dans le code pénal et de procédure, Karim Wade conserve tous ses droits civiques et politiques. Et peut également être candidat lors de l’élection présidentielle de 2024».

Selon l’enseignant-chercheur de droit public à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, «sa peine est terminée. Le fils de l’ancien président de la République, Me Wade, peut aller s’inscrire sur les listes électorales pour être candidat en 2024. A l’état actuel du droit sénégalais, rien ne l’empêche de l’être», affirme Ngouda Mboup.

Dans ce même sillage, le constitutionnaliste démonte la thèse sur l’inéligibilité de Khalifa Sall. A l’en croire, «en droit, on dit que toute inéligibilité doit être interprétée de façon stricte. C’est la raison pour laquelle, on dit qu’il n’y a pas d’inéligibilité sans texte, ni d’inéligibilité au-delà des textes», a d’emblée soutenu l’enseignant-chercheur de droit public à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

A l’en croire, «dans un Etat de droit, seul le juge peut prononcer une inéligibilité. Et dans ce cas, la loi le fait de façon automatique. Avec Karim Wade, ils ont tous les droits civiques et politiques. Autrement dit, le juge n’a pas prononcé la déchéance pour eux. Ils ont même la possibilité de demander le relèvement de la peine en allant directement s’inscrire sur les listes électorales… Même gracié, rien n’empêche Khalifa Sall d’être candidat en 2024».

Faisant également une analyse de la situation démocratique au Sénégal, l’enseignant chercheur n’y est pas allé par quatre chemins pour asséner ses vérités. Il a indiqué clairement qu’un Etat de droit n’est pas n’importe quel droit. Dans un langage succinct, il affirme qu’un Etat de droit doit véhiculer des valeurs.

Pour lui, «il y’a de grands principes démocratiques que personne ne doit enfreindre. C’est facile d’être au pouvoir, d’avoir une majorité mécanique et faire ce que l’on veut». Mais, atteste-t-il, «l’histoire a démontré que tout état violent risque d’être laissé à lui-même, c’est-à-dire finir par se faire broyer par sa propre violence».

Selon Ngouda Mboup, en Démocratie, «tu dois traiter les opposants comme tu traites tes proches. Dans l’adversité et le fair-play, il faut de l’élégance démocratique». Pour conclure, il souligne «le fait d’exclure des candidats a même inspiré le Président Alpha Condé qui voulait à l’entame de briguer un troisième mandat instaurer le parrainage»

24 heures

Mamadou Nancy Fall
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