La persécution dont fait l’objet le leader du Pastef est inacceptable et insupportable.

Cette persécution contre les opposants est devenue la marque de fabrique du pouvoir actuel depuis l’épisode de Karim Wade et de Khalifa Sall.

Les tenants du pouvoir ne reculent devant aucune bassesse, aucune violation des droits des opposants et devant aucune barrière morale.

On a couvert les opposants de toutes les accusations infamantes, sans aucune retenue.

Aujourd’hui, plus que jamais, le pouvoir et ses tenants sont déterminés à poursuivre leur entreprise de destruction de notre démocratie et de la cohésion nationale.

Avant 2019, l’élimination, par voie judiciaire, des opposants politiques avait pour but d’assurer un deuxième mandat.

Depuis 2021, l’entreprise de liquidation de Monsieur Ousmane Sonko vise à leur maintien au pouvoir.

Dès lors, les raisons ne manquent pas pour s’opposer à la liquidation politique du leader de pastef, si tant il est vrai que c’est le Sénégal qui est notre souci principal.

Car, si Monsieur Sonko, leader incontesté des insoumis et autres sénégalais en colère, est écarté le pouvoir actuel ne fera qu’une bouchée des autres opposants que nous sommes.

Puisque le but ultime c’est de se maintenir, par tous les moyens, les opposants qui n’envisagent pas de soutenir le statut quo seront broyés impitoyablement.

Or, il n’est pas raisonnable que le pouvoir qui de 2012 à nos jours a plus que doublé le taux de chômage, augmenté le nombre de pauvres et diviser le pays à un niveau jamais égalé, puisse continuer son entreprise d’accaparement des ressources nationales au profit d’une maigre minorité inconsciente, au delà de mars 2024.

La deuxième raison de s’opposer à la liquidation politique du Pastef et de son leader réside dans la défense de l’état de droit : si nous laissons les démembrements de l’état se compromettre dans la commission d’une grave injustice, c’est toute la confiance en nos institutions qui sera gravement endommagée.

Or, la force d’un état est la confiance que les citoyens placent en lui et non la force publique qu’il dispose.

C’est cette confiance en l’état qui incite les citoyens à obéir aux lois et aux autorités.

La troisième raison de soutenir Monsieur Ousmane Sonko est à trouver dans la nécessité de protéger la démocratie sénégalaise qui fait notre force et notre fierté.

Or, une démocratie n’existe plus si toute opposition au pouvoir devait disparaître ou être réduite à sa plus simple expression.

Au demeurant, le Sénégal est, je crois, un pays de croyants dont la caractéristique principale est la bienveillance et la solidarité.

Il est insupportable pour un croyant, pour n’importe quel être humain de voir s’abattre sur un homme, Monsieur Sonko en l’occurrence, autant de violences d’état, de façon cruelle et régulière.

Même les animaux sauvages ne restent pas indifférents à la souffrance de leurs semblables.

Et, c’est un fait, Monsieur Sonko, sa famille, ses militants et leur famille vivent des souffrances terribles causées par les arrestations arbitraires, les harcèlements injustifiés, les tortures physiques, morales et psychologiques.

Et, tous ces excès sont commis au nom de nous tous par des gens qui ont abusé de notre confiance.

Alors, si nous laissons la tyrannie continuer à s’exercer, pour quelque raison que ce soit, contre Monsieur Sonko, nous renoncerons à une bonne partie de notre humanité et accepterons la fin de l’exception sénégalaise.

Mais, peut être que c’est cela qui est recherché par les tenants actuels du pouvoir : détruire la nation et brûler la république.

Allons-nous les laisser faire ?

Vous, je ne sais pas, mais moi certainement pas.

Par Tamba Danfakha

Secrétaire général

UNP Sénégal