OUSMANE SONKO NE LÂCHE PAS LE MORCEAU : « Ce n’est pas par l’endettement qu’on peut développer un pays »

Dans le cadre de leurs tournées nationales qui seront bouclées d’ici le 25 janvier prochain dans les régions du sud, les patriotes de Pastef des Parcelles assainies ont reçu ce dimanche après-midi leur leader, à l’occurrence Ousmane, au terrain de l’ACAPES. Avec une mobilisation exceptionnelle, comme dans toutes ses tournées à l’international ou dans le pays, ce dernier a appelé les sénégalais à se mobiliser pour sécuriser l’élection présidentielle du 24 février.

Ousmane Sonko, leader du Parti Pastef les patriotes, ne lâche pas le morceau. Depuis qu’il est dans la politique, il est sur les questions de fond qui structurent ses discours, particulièrement la notion de souveraineté qui est au cœur de son combat politique. Il ne compte pas céder et colle d’une importance capitale le fait de gagner cette bataille de la souveraineté avec tous les moyens et les leviers de financement de nos politiques de développement.

« Si nous ne parvenons pas à gagner ces combats de la souveraineté, cela ne sert à rien », a-t-il déclaré. Avant de corser le ton : « Ce n’est pas par l’endettement qu’on peut développer ce pays ». Selon lui, il n’y a qu’« au Sénégal qu’on se targue d’avoir été plébiscité à un club qui finance par l’endettement ». Raison pour laquelle, il lance un appel pour balayer ce système qui est là depuis l’indépendance avec les mêmes hommes, en le remplaçant avec une nouvelle génération d’hommes politiques. « Je souhaite que nous commençons ce changement le 24 février 2019, en balayant le Palais de la République, en le nettoyant avec de l’eau de javel s’il s’agit de le faire. Après on va vers l’Assemblée nationale, les communes, ainsi de suite », a-t-il désiré. Avant de préciser : « En dix ans, 15 ans, 20 ans, on peut construire le Sénégal que nous voulons. C’est la croyance et le leadership de qualité qui peut nous sortir de cette pauvreté. C’est un combat personnel à un mois et demi de la présidentielle. Nous avons une opportunité historique à faire valoir ».

Il s’exprimait en marge du meeting organisé ce dimanche par la Cellule des patriotes de Pastef des Parcelles assainies où il y avait une mobilisation exceptionnelle. Revenant sur le parrainage, ce dernier de faire part qu’aucun candidat n’est jusque là à l’abri. Il y aura des surprises jusqu’au jour où le Conseil constitutionnel va publier sa liste. « Il ne s’agit pas d’avoir le nombre requis que forcément votre candidature est validée. Il y a un ensemble de conditions exigées et requises des candidats parmi lesquelles un certain nombre de documents qui prouvent par exemple la nationalité exclusive, la virginité du casier judiciaire, entre autres », a-t-il éclairé. Avant d’alerter : « Nous avons en face de nous un régime complétement aux abois, qui a très bien compris les enjeux de cette élection présidentielle, qui mesure le degré de son impopularité auprès des populations et qui ne compte que sur des manœuvres pour écarter certaines candidatures qui pourraient être gênantes, comme le Pastef, en instrumentalisant la justice. « Nous appelons les populations de façon générale et les militants en particulier à rester très vigilants par rapport à ces manœuvres qui sont en cours », a insisté M. Sonko. Concernant un éventuel report de la présidentielle, le leader de Pastef de balayer d’un revers de main : « Je ne vois pas pourquoi on voudrait reporter la présidentielle d’autant plus qu’elle a été une fois reportée. Parce que le président Macky Sall avait dit qu’il fera un mandat de cinq ans.

Et normalement elle devait se tenir en 2017 ». Avant de scander : « C’est à nous l’opposition et au peuple sénégalais de se battre et d’exiger que les élections se tiennent à bonne date, mais qu’elle se tienne aussi dans des conditions de transparence et de liberté totale et que le meilleur gagne ». Mais, note-t-il, « on ne peut pas laisser Macky Sall créer les conditions de chaos et venir demander un report ». De son avis, il faut se donner les moyens de se battre. « Si le peuple veut une présidentielle transparente, il l’aura. Il n’y a de volonté que la volonté populaire. Si le peuple se mobilise il y aura des élections. La volonté populaire l’emporte sur tout. S’il pense que les forces de l’ordre vont sortir et tirer sur tout ce qui bouge, il se trompe. Nous avons des forces de sécurité très républicaines. Le jour où un ou deux millions de personnes sortiront pour dire qu’on en a marre, Macky Sall de gré ou de force sera obligé de se pilier à la volonté populaire », a-t-il conclu.

Saër DIAL

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