Le député Guy Marius Sagna a réagi à la nomination d’Aoua Bocar Ly Tall parmi les membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), une décision qui suscite une vive controverse. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, le parlementaire a exprimé son désaccord, tout en appelant à une solution pour corriger ce qu’il qualifie d’« erreur ».
Un choix qui divise
D’emblée, Guy Marius Sagna pose un principe fondamental : confier des responsabilités publiques à des personnalités dont les actions ou déclarations ont été jugées clivantes n’est pas compatible avec l’idéal d’un Sénégal uni et souverain. Il reproche à Aoua Bocar Ly Tall d’avoir promu, selon lui, un discours menaçant l’unité nationale. « Cette femme a fait la promotion d’un Sénégal divisée sur une base dangereuse – ethnique – inflammable », affirme le député.
Pour Guy Marius Sagna, cette nomination est d’autant plus problématique que l’intéressée s’était positionnée comme une opposante farouche au parti Pastef et à son leader, Ousmane Sonko, lors de leurs heures les plus sombres. Une posture qui, selon lui, pourrait nuire à la mission impartiale et rassembleuse du CNRA.
Appel à la mesure
Toutefois, l’élu nuance ses propositions en estimant qu’il serait « excessif de demander la démission d’un ministre » pour cette affaire, préférant appeler à une solution proportionnée et pragmatique.
Une demande de correction
Guy Marius Sagna propose deux pistes pour régler la controverse : soit Aoua Bocar Ly Tall démissionne d’elle-même, soit elle est retirée de la liste des membres du CNRA par décision administrative. « Il faut corriger cette erreur », insiste-t-il, tout en réaffirmant son engagement pour un Sénégal universitaire et prospère.
Le député conclut son message par un appel à l’unité et à la résilience collective : « Ensemble, nous vaincrons. »
Un débat national en perspective
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions politiques où chaque nomination suscite des débats sur la représentativité, l’impartialité et l’unité nationale. La question de la composition du CNRA, organe clé de régulation des médias au Sénégal, pourrait bien devenir un sujet central dans les semaines à venir.