Mépris de l’état envers leur secteur : Des acteurs du transport menacent d’aller en grève dès le mois prochain

Le secteur du transport routier est en ébullition. En effet, 12 syndicats de ce secteur frustrés par le mépris de l’Etat envers leur secteur ont déjà déposé un préavis de grève sur la table du Gouvernement depuis le 30 Septembre dernier.

Des menaces de paralysie du transport routier planent d’ici le 01 Novembre. La mise en garde émane du Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs) qui menace d’aller en grève dès le mois de Novembre prochain si l’Etat ne trouve pas un consensus avec leur entité qui a déposé un préavis de grève assorti d’une plate- forme revendicative axé autour de 10 points.

« Le Custrs réaffirme sa décision d’observer dans un délai d’un mois une grève de 48 heures renouvelable plusieurs fois sur toute l’étendue du territoire national et dans tous les segments des transports routiers »menace l’un des responsables du Custrs Abdou Karim Seck par ailleurs chargé de communication du Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal(Snrts).

Et un autre responsable du Custrs Fallou Samb de renchérir « En tout cas, la balle est dans le camp du Gouvernement. Si rien n’est fait d’ici le 01 Novembre, nous serons obligés de tenir à nouveau une assemblée générale d’information pour entamer une grève à compter du 01 Novembre prochain. A ce sujet, nous comptons faire une tournée de sensibilisation dans toutes les localités du pays pour préparer nos camarades ».

Pour ce qui est de leur plate -forme revendicative, Abdou Karim Seck étale« le respect des accords conclus entre l’Etat et les syndicats notamment ceux du 03 janvier 2021,le retour aux prix des documents administratifs de transport routier pratiqués jusqu’au 27/07/2021 avant leur augmentation de 100% depuis le 28/07/2021,l’arrêt des tracasseries des FDS (Forces de Défense et de sécurité) sur toutes les routes du Sénégal et de certains concessionnaires (AIBD, Gare des Baux maraîchers, CCTVA, Pont de Gambie, la levée de la rupture de charge à Rosso).

A cela s’ajoute  « des anomalies constatées au Centre de contrôle technique des véhicules automobiles (CCTVA) avec la corruption, les multiples difficultés vécues dans la mise en œuvre du Règlement 14 de l’UEMOA et les manquements notés dans les mesures d’accompagnement promises en vain, l’arrêt de la concurrence déloyale sous toutes ses formes entre DDD et ses départements SDD et ADD puis l’arrêt de l’ingérence des vélos taxis Jakarta et les clandos de toutes espèces d’une part dans la capitale ».

Mais c’est sans oublier « le renouvellement du parc interurbain dans la transparence, l’amélioration des conditions salariales et sociales des travailleurs conformément à la loi à travers une réactualisation de leur grille indiciaire dans une nouvelle version de la Convention collective des Transports routiers en plus de la signature de contrats de travail avec la prise en compte de l’ancienneté puis des congés de la retraite (Ipres) au sein de la sécurité sociale et des accidents du Travail (Css) et enfin de la protection maladie de leurs familles (IPM), la révision de la mauvaise Convention collective des transports routiers, l’intégration massive des acteurs du transport dans la majorité des membres dans l’Assemblée plénière du Cetud et le Conseil d’Orientation du Fdtt et le Conseil d’Administration du Fera.

Ces acteurs veulent aussi la création d’un centre national de formation initiale et de perfectionnement des chauffeurs professionnels et de sous-centres départementaux, l’arrêt de l’augmentation tarifaire des prix des documents administratifs afférents à la conduite mobile de transport routier telle que décidée par l’Arrêté N°026273 du 14 juillet 2021, l’arrêt des rackets tout aussi illicites faits avec l’appui des FDS pour maraudage par des agents de la gare des baux maraîchers entre autres, la baisse du prix du carburant». Ces acteurs du transport déterminés à obtenir gain de cause demandent à l’Etat de prendre ses responsabilités devant l’histoire pour éviter de porter préjudice aux populations.

« En tout cas, tout est entre les mains de l’Etat du Sénégal. S’il y a grève, il ne faut pas qu’on accuse les acteurs du transport routier qui ont fait preuve de beaucoup de patience» avertit encore Abdou Karim Seck.

Avec Le Mandat

Pape Ismaïla CAMARA
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