En marge du 9e Forum de l’Eau qui s’est ouvert ce lundi à Dakar, plusieurs organisations de la société civile accompagnées par des ONG ont, elles aussi, organisé un forum alternatif mondial sur le liquide précieux tant convoité. Pour elles, il est impératif de constitutionnaliser la question liée à l’eau, puisqu’elle est reconnue depuis 2010 par l’Organisation des Nations Unies comme étant un droit fondamental. Le Vrai Journal

Ainsi, le coordinateur du Forum Social du Sénégal, Mignane Diouf a mis en garde contre la marchandisation de l’eau qui, selon lui, doit être considérée comme un bien commun.

Pour lui, «l’Etat du Sénégal doit tout mettre en œuvre pour permettre aux populations d’accéder facilement à l’eau sans contrainte». Mignane Diouf qui s’exprimait lors de la marche pacifique organisée ce lundi à la Place de l’Obélisque par plusieurs organisations, a laissé entendre que l’eau n’est pas une matière première à profit financière mais un bien commun qui fait la vie et qu’elle n’est ni une ressource, ni une matière première à profit.

Durant toute la semaine, une série d’activités sera organisée par le Forum Social Sénégalais qui déplore la gestion de l’eau au Sénégal. Par ailleurs, selon les statistiques mondiales, seul un quart des populations africaines ont accès à l’eau propre à la consommation humaine.

Et ce, même dans les villes. Pour rappel, le Forum mondial de l’eau est organisé tous les trois ans par le Conseil mondial de l’eau. Si la dernière édition s’est déroulée à Brasilia (Brésil), en mars 2018, avec la participation de plus de 7.000 délégués, celle de cette année s’est ouvert hier lundi a Dakar, une première en Afrique subsaharienne.