Le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, invite les populations à prendre en compte la possibilité que l’eau puisse manquer pendant la période du Magal, en raison de l’état défectueux du réseau de distribution qui nécessite entière réparation. APS.
« Compte tenu de l’état défectueux du réseau de distribution, il est clair que le manque d’eau va se poser au cours de ce Magal », un évènement religieux annuel qui sera célébré jeudi à Touba, la capitale du mouridisme.
Plusieurs milliers de fidèles participent chaque année au Magal qui commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes sénégalaises.
S’exprimant lundi au cours d’une réunion d’évaluation des préparatifs du Magal présidée par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, le porte-parole du khalife général des mourides a appelé à prendre en compte les difficultés d’approvisionnement en eau.
« J’invite les populations à prendre cela en compte, à le prévoir », a-t-il dit, ajoutant : « Pour arriver à la tenue d’un Magal sans difficulté d’approvisionnement en eau, il faut qu’on répare entièrement le réseau de distribution ».
« Et ce n’est pas un petit travail. Ce travail demande beaucoup de moyens », même si l’Etat a réalisé quatre nouveaux forages. Des « avancées notoires mais les solutions définitives au problème d’approvisionnement en eau de Touba ne sont pas à l’ordre du jour », a-t-il prévenu.
Selon le khalife général des mourides, la ville de Touba a atteint ses limites en termes d’implantation de forages. Or, « tout le monde sait que le réseau de distribution d’eau (…) n’est pas dans un bon état ».
Il a signalé que des travaux de réhabilitation initiés sur le réseau sont en avance et sont conduits à un rythme satisfaisant.
S’agissant du paiement des factures des forages de la commune de Touba, il a précisé que c’est l’Etat qui prend lesdites factures en charge, en réponse à ceux qui disent que ’’les gens ne paient pas les factures d’eau’’ dans la cité religieuse.
« L’Etat est en train de prendre en charge à coût de milliards les factures d’eau des forages », a-t-il indiqué, saluant cette posture de l’Etat.« Donc, plus on a des forages, plus le montant des factures augmente », a-t-il relevé.
Les autorités administratives et plusieurs chefs de service de la région de Diourbel ont pris part à la réunion d’évaluation des préparatifs du magal, célébré en souvenir du départ en exil au Gabon du fondateur du mouridisme, le 12 août 1895, pendant la colonisation française.