Macky et la remise du dernier rapport de la Cour des comptes, une belle occasion pour laver le linge sale

La remise du dernier rapport de la Cour des comptes hier au Palais, a été l’occasion pour le chef de l’Etat et les magistrats, de vider les contentieux nourris par les derniers développements de l’actualité commune, notamment ceux concernant les insultes de Moustapha Diop, et la nomination de certains membres de la Cour au tour extérieur, par le président de la République. Pour ce qui est du comportement de Moustapha Diop, le Président Macky Sall, qui de lui-même, a pris l’initiative d’évoquer la question, a jugé «très regrettable», l’incident qui a opposé le ministre délégué chargé de la Microfinance et de l’Economie solidaire à l’équipe des magistrats de la Commission des comptes et de contrôle des entreprises publiques, dirigée par le président Abdoul Magib Guèye, le lundi 8 juin dernier (voir Le Quotidien n° 3703 du mardi 9 juin).
Macky Sall a indiqué qu’il avait demandé au ministre en question de lui faire un rapport circonstancié de l’affaire. Néanmoins, le chef de l’Etat a tenu à faire savoir aux magistrats de la Cour des comptes, qu’il n’était pas question pour lui, d’entraver en une quelconque manière, le travail de la Cour des comptes, lui qui se veut le chantre de la transparence et de la bonne gouvernance. De ce fait, Macky Sall a ajouté qu’il n’entendait protéger personne et n’empêcherait pas le travail de la justice. Il a également tenu à présenter à la Cour des comptes, ses excuses et ceux de son gouvernement, à la suite de cet incident.
Une fois cette histoire évacuée, Macky Sall a repris du poil de la bête, pour évoquer l’autre contentieux qui opposait la Présidence aux magistrats de la Cour des comptes, et qui concernait les nominations des membres de la Cour au tour extérieur.
Il a fait comprendre qu’en tant que chef de l’Etat, il a la prérogative de nommer aux postes civils et militaires, et qu’il n’entendait pas se laisser ligoter par un statut. A ce titre, il entendait nommer à la Cour des comptes toute personne qu’il lui plairait, pourvu que ce soit quelqu’un qui a le profil requis, les qualités professionnelles attendues et les compétences nécessaires.

Source ‘’Le Quotidien’’

Momar Diack SECK
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