Loi relative à l’état d’urgence modifiée : La députée Mame Diarra Fam soupçonne «des non-dits»

L’Assemblée nationale a adoptée hier en majorité le projet de loi relative à l’état d’urgence et l’état de siège. L’opposition parlementaire affiche son désaccord. C’est le cas de la députée libérale Mame Diarra Fam qui soupçonne «des non-dits» derrière cette loi.

La modification de la loi 69-29 du 29 avril 1969 a été votée par la majorité des députés avec 42 voix. Seuls 8 députés ont voté contre. Sur ce, cette dite loi continue d’alimenter les débats dans le landerneau politique sénégalais. Et c’est la parlementaire du parti démocratique qui est monté pour dire non à cette loi.

Lors de son intervention qu’elle a retransmise en direct sur sa page Facebook, Mame Diarra affiche tout son désaccord pour l’adoption du projet de loi relative à l’état d’urgence et l’état de siège.

«Monsieur le ministre c’est vrai qu’il est bien de changer une loi mais est-ce qu’il y a une efficacité notoire sur ce couvre-chef que vous imposez aux sénégalais. Nous ne l’accepterons parce que nous ne voulons pas. Tout ce que vous aviez amené ici en termes de projet de loi sur l’état d’urgence nous l’avions voté. Et on a donné tous les pouvoirs au chef de l’État pendant trois mois mais rien. Mais cette fois ci les sénégalais sont fatigués. Il vous faudra faire volte volte-face», a fait savoir la députée Pds de la Diaspora. Elle est contre l’état d’urgence décrété dans les régions de Dakar et de Thiès.

Et Mame Diarra Fam d’interpeller le ministre en ces termes : «Le virus dort à partir de 21 heures ou bien c’est quoi? J’aimerais monsieur le ministre, que vous m’édifiez sur cette question. C’est un coup qui se prépare. Il y a des non-dits sur la loi. Et les sénégalais n’accepteront pas que vous leur imposiez cette loi. Les sénégalais ne sont pas d’accord pour que cette loi soit adoptée a-t-elle martelé.

Cependant la commission des lois rapporte «avec l’adoption de ce texte, les capacités d’adaptabilité et de d’anticipation du pays seront renforcées, pour permettre d’initier des stratégies de riposte efficaces contre ces types de maladie, afin de mieux protéger les populations».

S’agissant des catastrophes naturelles, il a été indiqué que «ce qui s’est passé récemment à Ngadiaga concernant l’explosion des puits de gaz est assez illustratif pour interpeller les citoyens sur ces risques et les catastrophes qui peuvent survenir dans le pays.

C’est pourquoi, il est essentiel de mettre en place un cadre normatif permettant aux autorités habilitées de disposer des moyens juridiques nécessaires, pour intervenir avec célérité en cas de besoin», a précisé le rapport de la commission des lois.

24 heures

Pape Ismaïla CAMARA
Up Next

Related Posts