Vélingara pourrait avoir un avocat ou un journaliste comme maire. Mais il va falloir que Me Aliou Sow de la liste Nay leer et Bachir Fofana de l’Uc/Bunt bi parviennent à dompter le sortant Mamadou Woury Baïlo Diallo de Benno bokk yaakaar.
Ancien Président du Conseil national de la jeunesse (Cnj) du Sénégal, Me Aliou Sow est le candidat de la coalition Nay Leer, pour briguer le poste de maire de la commune de Vélingara. Il fait partie de ces nombreux responsables de l’Alliance pour la République (Apr) qui, zappés par leur leader dans les investitures, ont choisi d’aller aux Locales sous d’autres bannières.
C’est que l’ancien Directeur général de la Sapco peinerait à digérer son départ de cette société qui devait être une béquille pour la marche vers la mairie de Vélingara. S’il est encore dans les rangs de Benno bokk yaakaar, il ne cautionne pas que Mamadou Woury Baïlo Diallo, fasse un autre mandat.
Et d’ailleurs, il a refusé de rejoindre le collectif de Bby qui avait investi le maire sortant. Il a, pour sa stratégie de campagne, opté pour des caravanes et des visites domiciliaires. Me Sow veut donc être l’avocat des causes des populations de Vélingara. Le candidat de Nay Leer souhaite apporter des réponses aux multiples problèmes qui assaillent les populations, notamment la misère sociale, le chômage des jeunes, le problème de santé, l’insalubrité, les difficultés liées à la gestion foncière, ainsi que la gestion centrale de l’état civil.
Il compte ainsi mettre en œuvre 15 axes stratégiques et plusieurs actions pertinentes, pour repositionner la commune de Vélingara comme une ville «attractive» et «compétitive». Il appelle ainsi toutes les forces vives de la commune à unir leurs efforts pour apporter le changement dans la commune de Vélingara.
Bachir Fofana, l’heure d’un «faiseur de roi»
Originaire de Vélingara, Bachir Fofana a fait ses humanités entre Dakar, Ziguinchor et Vélingara au gré des affectations de son père gendarme. Etant l’un des candidats à la mairie de Vélingara, sous la bannière de l’Union citoyenne/Bunt bi, il se définit comme «le candidat de la rupture et du vrai changement». Investi par des amis et proches qui lui ont fait comprendre qu’il devait «répondre à l’appel du terroir qui stagne depuis 20 ans dans un immobilisme sidérant», le journaliste de formation veut tenter sa chance.
Bachir Fofana se voit comme «la seule alternative crédible au maire sortant». «C’est avec un travail minutieux, effectué avec une équipe dynamique, composée de jeunes, de femmes de personnalités de la société civile, qu’on va déboulonner ce maire incompétent pour travailler exclusivement au service des Vélingaroises et Vélingarois», a-t-il dit.
Son diplôme en Sciences de l’information documentaire à l’Ebad et sa maîtrise en communication à l’École supérieure de communication et de management, il a, tour à tour, été conseiller technique en communication au ministère de l’Agriculture avec Bibi Baldé, puis au Plan.
Bachir Fofana a été à l’Agence de développement municipal (Adm) et aujourd’hui il est le Directeur de la communication de l’Agen ce pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme). «Novice dans l’engagement politique partisan», mais pas dans l’arène politique, il a décidé tout de même d’affronter les politiques qu’il connaît bien. En effet, depuis 2012, de par ses fonctions, il accompagne des hommes politiques dans la communication et la stratégie politique.
«J’ai été au cœur de la victoire de Bibi Baldé à Kolda en 2014, un des grands artisans de l’ascension fulgurante de Cheikh Issa Sall à Mbour avec son mouvement Amdem», se glorifie-t-il. Après avoir été faiseur de roi, l’heure est venue pour lui de se faire roi !
Bes Bi Le jour
